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Antiracisme
par Elefthéria le 17 décembre 2023

Crises, boucs émissaires, fascismes et pouvoirs autoritaires

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Crises, boucs émissaires et fascismes, un mécanisme qui malheureusement n’a jamais cessé.




C’est un classique de la manipulation politique et la propagande, chez les fascistes. Malheureusement ce type de pensée a conduit aux pires génocides. Rien qu’au XXe siècle, plusieurs génocides ont eu lieu ; le génocide des Arméniens perpétré par le pouvoir du sultan Ottoman, un pouvoir en pleine déliquescence et en train de perdre la guerre, et pour justifier les revers militaires accuse, de façon mensongère, les populations civiles, arméniennes d’être des soutiens de la Russie, alors ennemie de la Turquie.
En Russie dès le début de la révolution de 1917, des massacres puis des génocides concernant là aussi des populations civiles se succédèrent, par le biais de fusillades de déportations dans les goulags (avec l’idée d’y faire mourir par le travail forcé les personnes internées), puis la famine en Ukraine organisée par Staline, puis la grande terreur elle aussi organisée par Staline qui toucha aussi des populations civiles, assassinées. Le complot, supposé, des blouses blanches. Toutes ces personnes étant désignées comme coupables des échecs rencontrés par le pouvoir et la révolution bolchévique.
En Allemagne, dès le début de l’existence du parti nazi, la propagande antisémite, antibolchevique, eugéniste, a désigné des responsables du mauvais fonctionnement de la société allemande, de la crise économique et d’une crise morale. Dès 1933 et l’accession d’Hitler au pouvoir, le fonctionnement génocidaire se mit en place. Plusieurs groupes de personnes furent désignés, pour être éliminés physiquement. Les Juifs, les Sintés, les témoins de Jehova, les francs-maçons, les communistes, les sociaux-démocrates, les asociaux, les personnes en situation d’handicap physique et mental.

Récurrence actuelle
Ce qui est consternant et aussi inquiétant, c’est que malgré ces exemples historiques ; dans différentes parties du monde, ce type de partis et idéologies identitaires et fascistes prospère et prend le pouvoir par les urnes. Apparemment la désignation de boucs émissaires et la tentation d’un pouvoir autoritaire séduisent des votantes et votants.
Or il s’avère de façon patente, en connaissant l’histoire et s’appuyant sur des faits historiques que les propositions des différentes formes de fascismes et d’identitarismes se sont plus que révélé mensonger, criminel, belliqueux, génocidaire et n’ont jamais résolu quelque crise que ce soit. Bien au contraire, car elles n’ont fait qu’empirer la situation de crise, et ces types de gouvernements ont retourné leur pouvoir destructeur sur leurs populations, même au sein de leurs partisans.

Cette récurrence, me choque, me frappe, m’inquiète.
Cette image proprette que veulent s’attribuer ces partis fascistes et qui donne l’impression de respectabilité auprès d’électrices et électeurs, qui sont séduits-es par ce type de vote ; alors même qu’elles et ils vivent dans un pays ayant un lourd passé marqué par le fascisme.
Inquiétants aussi, ces partis se présentant comme démocratiques et républicains qui pour soi-disant lutter contre les partis fascisants, prennent des mesures, font voter quelques lois fascistes, pour couper l’herbe sous le pied aux idées fascistes prônées par les partis fascistes. Situation paradoxale s’il en est, et dont nous ressentons déjà les méfaits. Le vote comme outil contre le fascisme est là aussi très dangereux.

Comment expliquer cela ?
Ce serait présomptueux, de ma part, de fournir une réponse à ce phénomène. Je ne peux qu’apporter des pistes de réflexion. Un manque d’informations sur les méfaits du fascisme, à l’école ? Le désir de déléguer la gestion de l’Etat et donc sa propre vie à une personne providentielle ? Le désir de ne pas laisser les individus s’autogérer individuellement ou en groupe ? Le pouvoir des médias aux mains de capitalistes politisés ? La volonté des différents gouvernements d’effacer de l’histoire, la connaissance du passé fasciste. La disparition des derniers témoins victimes du fascisme en Europe ? Ce ne sont là que quelques axes de réflexions et chacune et chacun peut chercher quelques autres pistes.

Lutter contre le retour du fascisme.
Ne pas partir perdant et être dépité-e dans la lutte contre le fascisme. Si tout le monde avait baissé les bras devant les pouvoirs fascistes dans l’histoire, ils seraient encore solidement présents au pouvoir. Le fascisme n’est pas une fatalité. N’est pas une nécessité, évidemment.
Informer sur la situation actuelle des pays où le fascisme progresse et, où il est au pouvoir. Et démontrer que dans un pays où le fascisme sévit, tout le monde de façon directe ou indirecte en est victime même les personnes qui ont voté pour le fascisme.
Informer sur la lutte antifasciste, des luttes actuelles et passées.
Organiser des projections de films, des débats, des causeries populaires libertaires, sur le thème de lutte contre le fascisme. Soutenir les compagnes et compagnons luttant contre le fascisme dans le monde.
Cela n’est que quelques suggestions, mais il est sûr et certain que si l’on ne combat pas le fascisme c’est lui qui nous combattra.

Elefthéria
Groupe Commune de Paris.

PAR : Elefthéria
Groupe Commune de Paris
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