Petite histoire du journal
Du Libertaire au Monde libertaire...
Le Monde libertaire est l'héritier direct du Libertaire, fondé en 1895 [note] par Sébastien Faure et Louise Michel, alors que les lois scélérates viennent d’interdire toute forme de propagande anarchiste.
A sa naissance, l'hebdomadaire Le Libertaire ne se distingue pas encore d’autres organes comme Les Temps nouveaux ou Le Père peinard : il n’y a pas à cette période d’organisation anarchiste constituée en France, et ce sont justement les journaux qui servent à la fois de lieu de discussion et de point de ralliement.
Il faut attendre la veille de la Première Guerre mondiale, en 1910, pour voir naître la toute première organisation anarchiste en France, autour du Libertaire, justement : la Fédération Communiste Anarchiste.
Mais celle-ci durera peu : fragilisée par les procès contre le journal et les attaques contre ses militants en raison de leurs positions antimilitaristes, la FCA est démembrée en 1914, au moment de la déclaration de guerre, et Le Libertaire cesse alors de paraître.
Un unique numéro du Libertaire sera cependant édité clandestinement en plein cœur de la guerre, le 15 juin 1917.
Dès la fin de la boucherie, en décembre 1918, l'organisation est refondée sous le nom éphémère de Fédération anarchiste, et reprend la publication du Libertaire le mois suivant.
S’il témoigne des efforts de ses adhérents pour défendre leurs idées contre vents et marées, Le Libertaire participe aussi aux discussions qui agitent l’organisation et opposent chacun des courants en présence. Preuve de la virulence des débats, le nom de l’organisation change, et avec lui le sous-titre du journal : successivement organe de l’Union anarchiste dès 1920, de l’Union anarchiste communiste en 1926, puis de l'Union anarchiste communiste révolutionnaire, et enfin à nouveau de l’Union anarchiste à l'approche de la seconde guerre mondiale, en 1934 : au moment crucial où l'union de tous les anarchistes est devenue nécessaire pour lutter contre le fascisme croissant.
Mais l'union n’éteint pas les prises de position passionnées, et les collusions qui apparaissent entre libertaires et Front populaire en France, ou entre CNT FAI et gouvernement républicain en Espagne, divisent l'UA : en 1936, une scission de l'UA mène à la création parallèle d'une Fédération anarchiste française.
Trois ans plus tard, l'UA n'ayant pas prévu de structure clandestine en cas de conflit voit la déclaration de guerre signer sa déliquescence. Une fois encore, le Libertaire est mis en sommeil.
Au sortir du conflit mondial, le 15 janvier 1944, les militants de l’Union anarchiste et de la Fédération anarchiste française d'avant guerre rédigent ensemble une charte de la nouvelle Fédération anarchiste (FA) approuvée à la rencontre d'Agen les 29 et 30 octobre, et la décision est prise de faire reparaître le Libertaire.
Sur son numéro 1, daté du 21 décembre 1944, le journal est sous-titré « organe du mouvement libertaire », puis « organe de la Fédération anarchiste » à partir de 1945. Il est d'abord bimensuel, principalement en raison des restrictions sur le papier, et ne redeviendra hebdomadaire qu'en 1946.
Y collaborent alors Georges Brassens - qui sera l’un des premiers permanents du journal -, Léo Ferré, André Breton, Albert Camus... c'est l'âge d'or du Libertaire.
Mais bientôt, le journal sert à nouveau de point de repère dans les conflits qui opposent les courants en présence au sein de l'organisation : les communistes libertaires, plutôt plate-formistes, c'est à dire partisans d'une unité tactique et idéologique – et donc d'une « ligne de conduite » dictée par une organisation agissant en responsabilité collective – ; et celles et ceux qui trouvent « léninistes » les pratiques des premiers, et défendent ardemment la vocation d'origine d' un mouvement large, ouvert à toutes les tendances de l'anarchisme, et où chacun peut s'exprimer selon le principe la responsabilité individuelle.
Au début des années 50, une partie des communistes libertaires de la FA crée, au sein même de la Fédération, une faction secrète nommée Organisation pensée bataille. L'OPB veut imposer une ligne politique unique et une organisation centralisée forte et structurée. Agissant en sous-mains, l’OPB noyaute peu à peu les mandats et les postes à responsabilité, manœuvre pour mettre en place le vote par mandats (la dictature du nombre!), jusqu'à prendre le contrôle total de la FA.
Des militants en désaccord avec les nouveaux modes de décision au sein de la FA sont exclus, d'autres scissionnent, et en 1953, c'est le clash : au congrès de Paris, l'OPB impose une transformation radicale de l'organisation et change le nom de FA en Fédération communiste libertaire [note] . Pour les libertaires qui ne suivent pas cette ligne et qui quittent immédiatement la nouvelle structure, c'est une véritable escroquerie, un « vol d'organisation » : une Fédération communiste libertaire qui n'a rien à voir avec les principes originels de la FA s'est emparée du journal et de tous les outils de l'organisation.
De fait, le Libertaire ne survivra pas bien longtemps à cette prise de pouvoir : il disparaît en 1956, et la FCL (qui ira jusqu'à présenter des candidats aux élections législatives de 56 !) explose elle-même en 1957.
Les militants scissionnaires, de leur côté, rejoints par d'anciens militants ayant quitté la FA les années précédentes au vu des pratiques autoritaristes du « clan OPB », ne vont pas tarder à refonder la Fédération : du 25 au 27 décembre 1853, juste après la scission-exclusion, se tient à Montmartre le congrès de la Maison verte qui organise la reconstruction de la FA, ouverte à tous les courants libertaires réunis autour de nos « principes de base ».
La refondation est entérinée lors du congrès de 1954 et, spoliée de son journal, la FA crée enfin le Monde libertaire. La crise a été dure, et la publication doit revenir à une périodicité mensuelle.
Ce n'est qu'en 1977 que le Monde libertaire retournera à une périodicité hebdomadaire.
A la même période, certains de nos camarades n'ont pas oublié leur attachement pour leur organe d’origine : conjointement au Monde libertaire, le Libertaire est réédité en 1977 pour un unique numéro ronéotypé par le groupe Fresnes-Antony de la FA, puis en mai 1978 par quelques groupes, toujours au sein de la FA.
Las, le rédacteur du journal, en rupture avec l'organisation, dépose en coulisses à l'INPI le nom du Libertaire pour son propre compte, et quitte la FA avec son groupe, emportant le titre avec lui : le Libertaire deviendra d'abord un journal local, et sa publication papier s'arrêtera en 2008, le Libertaire n'existant plus que sur internet jusqu'en 2011, date du décès du rédacteur et de la dissolution de son groupe [note] .
À chaque fois qu’une tendance a cru pouvoir l’emporter sur les autres en prenant les rênes du Libertaire, cela a été au détriment du journal : au moment de sa disparition en juillet 1956, Le Libertaire de la FCL a ainsi totalement perdu sa place centrale au sein du mouvement anarchiste, rapidement prise par le nouveau Monde libertaire. Idem après 1978, quand le Libertaire est devenu la « propriété » revendiquée d'un seul groupe et finira comme simple blog.
Mais le titre reste un symbole. Il existe en effet un lien particulier entre Le Libertaire et la plupart des compagnons, même quand ceux-ci n’adhèrent pas au groupe éditeur : plusieurs générations de militants francophones ont participé de près ou de loin à sa rédaction ou à sa diffusion. Tous ont lu ses articles avec une plus ou moins grande régularité et beaucoup ont fait leur premières armes en vendant le journal à la criée.
Et c'est cette tradition que veut poursuivre, aujourd'hui encore, le Monde libertaire.
… Et du Monde libertaire au Monde libertaire en ligne
Assurer l’existence d’un périodique d’opinion indépendant suppose une détermination peu commune, et la publication du Monde libertaire occupe une grande partie des moyens financiers et humains de l'organisation.
Au fil des évolutions de l'organisation et de la vitalité du mouvement libertaire en France, Le Monde libertaire changera ainsi régulièrement de formule pour s'adapter aux modes de militance tout autant que pour résister aux difficultés extérieures rencontrées par la presse militante en général :
En 1977, il redevient hebdomadaire. Fin 2002, il évolue pour adopter un format magazine en couleurs. En 2012, il s'agrémente d'un quinzomadaire gratuit de 8 pages, uniquement distribué par ses militants et ses sympathisants, et d'un bimestriel hors-série, magazine thématique qui prendra rapidement une place respectée dans le paysage de la presse libertaire française.
Mais, à partir de ces années, « l'ouverture au marché » de la diffusion de la presse impose des conditions extrêmement difficiles pour toute la presse militante : la seule distribution absorbe la quasi-totalité du produit des ventes, et trois formules deviennent une charge insupportable pour les militants de la FA.
C'est d'abord le gratuit qui disparaît en 2014, puis en 2015 l'hebdomadaire qui sort des kiosques pour une distribution exclusive aux abonnés et en diffusion militante.
L'année fédérale 2015-2016 sera charnière : le congrès décide de prendre l'année pour réaliser une remise à plat totale des formules du journal.
L'hebdomadaire n'est plus édité, et Le Monde libertaire bimestriel devient donc pour un temps l'organe principal de la FA. Il passe début 2016 d'un Hors série thématique à un magazine intégrant des rubriques nouvelles autour desquelles une organisation plus largement ouverte est mise en place, afin d'évoluer vers une parution mensuelle.
Dans le même temps, des suppléments gratuits sont édités sporadiquement pour répondre aux grands événements d'actualité (Spécial Charlie, situation des migrants, Cop21...).
Enfin, c'est la création du Monde libertaire en ligne : les modes de lecture de l'information ont changé, et il est grand temps de penser à une présence effective sur internet pour se donner les moyens de réagir à l'actualité brûlante.
Bien plus que la précédente édition web sur le site du Monde libertaire, qui se contentait de reprendre des articles issus des parutions papier, le nouveau Monde libertaire en ligne se veut un véritable journal d'information, de réflexion et de critique sociale. De nombreux militants y sont mobilisés, au delà du cercle du comité de rédaction, et nous y espérons un dialogue soutenu avec l'ensemble des libertaires, qu'ils fassent partie ou non de notre fédération.
Au 2 mars 2016,
Le comité de rédaction
Le Monde libertaire est l'héritier direct du Libertaire, fondé en 1895 [note] par Sébastien Faure et Louise Michel, alors que les lois scélérates viennent d’interdire toute forme de propagande anarchiste.
A sa naissance, l'hebdomadaire Le Libertaire ne se distingue pas encore d’autres organes comme Les Temps nouveaux ou Le Père peinard : il n’y a pas à cette période d’organisation anarchiste constituée en France, et ce sont justement les journaux qui servent à la fois de lieu de discussion et de point de ralliement.
Il faut attendre la veille de la Première Guerre mondiale, en 1910, pour voir naître la toute première organisation anarchiste en France, autour du Libertaire, justement : la Fédération Communiste Anarchiste.
Mais celle-ci durera peu : fragilisée par les procès contre le journal et les attaques contre ses militants en raison de leurs positions antimilitaristes, la FCA est démembrée en 1914, au moment de la déclaration de guerre, et Le Libertaire cesse alors de paraître.
Un unique numéro du Libertaire sera cependant édité clandestinement en plein cœur de la guerre, le 15 juin 1917.
Dès la fin de la boucherie, en décembre 1918, l'organisation est refondée sous le nom éphémère de Fédération anarchiste, et reprend la publication du Libertaire le mois suivant.
S’il témoigne des efforts de ses adhérents pour défendre leurs idées contre vents et marées, Le Libertaire participe aussi aux discussions qui agitent l’organisation et opposent chacun des courants en présence. Preuve de la virulence des débats, le nom de l’organisation change, et avec lui le sous-titre du journal : successivement organe de l’Union anarchiste dès 1920, de l’Union anarchiste communiste en 1926, puis de l'Union anarchiste communiste révolutionnaire, et enfin à nouveau de l’Union anarchiste à l'approche de la seconde guerre mondiale, en 1934 : au moment crucial où l'union de tous les anarchistes est devenue nécessaire pour lutter contre le fascisme croissant.
Mais l'union n’éteint pas les prises de position passionnées, et les collusions qui apparaissent entre libertaires et Front populaire en France, ou entre CNT FAI et gouvernement républicain en Espagne, divisent l'UA : en 1936, une scission de l'UA mène à la création parallèle d'une Fédération anarchiste française.
Trois ans plus tard, l'UA n'ayant pas prévu de structure clandestine en cas de conflit voit la déclaration de guerre signer sa déliquescence. Une fois encore, le Libertaire est mis en sommeil.
Au sortir du conflit mondial, le 15 janvier 1944, les militants de l’Union anarchiste et de la Fédération anarchiste française d'avant guerre rédigent ensemble une charte de la nouvelle Fédération anarchiste (FA) approuvée à la rencontre d'Agen les 29 et 30 octobre, et la décision est prise de faire reparaître le Libertaire.
Sur son numéro 1, daté du 21 décembre 1944, le journal est sous-titré « organe du mouvement libertaire », puis « organe de la Fédération anarchiste » à partir de 1945. Il est d'abord bimensuel, principalement en raison des restrictions sur le papier, et ne redeviendra hebdomadaire qu'en 1946.
Y collaborent alors Georges Brassens - qui sera l’un des premiers permanents du journal -, Léo Ferré, André Breton, Albert Camus... c'est l'âge d'or du Libertaire.
Mais bientôt, le journal sert à nouveau de point de repère dans les conflits qui opposent les courants en présence au sein de l'organisation : les communistes libertaires, plutôt plate-formistes, c'est à dire partisans d'une unité tactique et idéologique – et donc d'une « ligne de conduite » dictée par une organisation agissant en responsabilité collective – ; et celles et ceux qui trouvent « léninistes » les pratiques des premiers, et défendent ardemment la vocation d'origine d' un mouvement large, ouvert à toutes les tendances de l'anarchisme, et où chacun peut s'exprimer selon le principe la responsabilité individuelle.
Au début des années 50, une partie des communistes libertaires de la FA crée, au sein même de la Fédération, une faction secrète nommée Organisation pensée bataille. L'OPB veut imposer une ligne politique unique et une organisation centralisée forte et structurée. Agissant en sous-mains, l’OPB noyaute peu à peu les mandats et les postes à responsabilité, manœuvre pour mettre en place le vote par mandats (la dictature du nombre!), jusqu'à prendre le contrôle total de la FA.
Des militants en désaccord avec les nouveaux modes de décision au sein de la FA sont exclus, d'autres scissionnent, et en 1953, c'est le clash : au congrès de Paris, l'OPB impose une transformation radicale de l'organisation et change le nom de FA en Fédération communiste libertaire [note] . Pour les libertaires qui ne suivent pas cette ligne et qui quittent immédiatement la nouvelle structure, c'est une véritable escroquerie, un « vol d'organisation » : une Fédération communiste libertaire qui n'a rien à voir avec les principes originels de la FA s'est emparée du journal et de tous les outils de l'organisation.
De fait, le Libertaire ne survivra pas bien longtemps à cette prise de pouvoir : il disparaît en 1956, et la FCL (qui ira jusqu'à présenter des candidats aux élections législatives de 56 !) explose elle-même en 1957.
Les militants scissionnaires, de leur côté, rejoints par d'anciens militants ayant quitté la FA les années précédentes au vu des pratiques autoritaristes du « clan OPB », ne vont pas tarder à refonder la Fédération : du 25 au 27 décembre 1853, juste après la scission-exclusion, se tient à Montmartre le congrès de la Maison verte qui organise la reconstruction de la FA, ouverte à tous les courants libertaires réunis autour de nos « principes de base ».
La refondation est entérinée lors du congrès de 1954 et, spoliée de son journal, la FA crée enfin le Monde libertaire. La crise a été dure, et la publication doit revenir à une périodicité mensuelle.
Ce n'est qu'en 1977 que le Monde libertaire retournera à une périodicité hebdomadaire.
A la même période, certains de nos camarades n'ont pas oublié leur attachement pour leur organe d’origine : conjointement au Monde libertaire, le Libertaire est réédité en 1977 pour un unique numéro ronéotypé par le groupe Fresnes-Antony de la FA, puis en mai 1978 par quelques groupes, toujours au sein de la FA.
Las, le rédacteur du journal, en rupture avec l'organisation, dépose en coulisses à l'INPI le nom du Libertaire pour son propre compte, et quitte la FA avec son groupe, emportant le titre avec lui : le Libertaire deviendra d'abord un journal local, et sa publication papier s'arrêtera en 2008, le Libertaire n'existant plus que sur internet jusqu'en 2011, date du décès du rédacteur et de la dissolution de son groupe [note] .
À chaque fois qu’une tendance a cru pouvoir l’emporter sur les autres en prenant les rênes du Libertaire, cela a été au détriment du journal : au moment de sa disparition en juillet 1956, Le Libertaire de la FCL a ainsi totalement perdu sa place centrale au sein du mouvement anarchiste, rapidement prise par le nouveau Monde libertaire. Idem après 1978, quand le Libertaire est devenu la « propriété » revendiquée d'un seul groupe et finira comme simple blog.
Mais le titre reste un symbole. Il existe en effet un lien particulier entre Le Libertaire et la plupart des compagnons, même quand ceux-ci n’adhèrent pas au groupe éditeur : plusieurs générations de militants francophones ont participé de près ou de loin à sa rédaction ou à sa diffusion. Tous ont lu ses articles avec une plus ou moins grande régularité et beaucoup ont fait leur premières armes en vendant le journal à la criée.
Et c'est cette tradition que veut poursuivre, aujourd'hui encore, le Monde libertaire.
… Et du Monde libertaire au Monde libertaire en ligne
Assurer l’existence d’un périodique d’opinion indépendant suppose une détermination peu commune, et la publication du Monde libertaire occupe une grande partie des moyens financiers et humains de l'organisation.
Au fil des évolutions de l'organisation et de la vitalité du mouvement libertaire en France, Le Monde libertaire changera ainsi régulièrement de formule pour s'adapter aux modes de militance tout autant que pour résister aux difficultés extérieures rencontrées par la presse militante en général :
En 1977, il redevient hebdomadaire. Fin 2002, il évolue pour adopter un format magazine en couleurs. En 2012, il s'agrémente d'un quinzomadaire gratuit de 8 pages, uniquement distribué par ses militants et ses sympathisants, et d'un bimestriel hors-série, magazine thématique qui prendra rapidement une place respectée dans le paysage de la presse libertaire française.
Mais, à partir de ces années, « l'ouverture au marché » de la diffusion de la presse impose des conditions extrêmement difficiles pour toute la presse militante : la seule distribution absorbe la quasi-totalité du produit des ventes, et trois formules deviennent une charge insupportable pour les militants de la FA.
C'est d'abord le gratuit qui disparaît en 2014, puis en 2015 l'hebdomadaire qui sort des kiosques pour une distribution exclusive aux abonnés et en diffusion militante.
L'année fédérale 2015-2016 sera charnière : le congrès décide de prendre l'année pour réaliser une remise à plat totale des formules du journal.
L'hebdomadaire n'est plus édité, et Le Monde libertaire bimestriel devient donc pour un temps l'organe principal de la FA. Il passe début 2016 d'un Hors série thématique à un magazine intégrant des rubriques nouvelles autour desquelles une organisation plus largement ouverte est mise en place, afin d'évoluer vers une parution mensuelle.
Dans le même temps, des suppléments gratuits sont édités sporadiquement pour répondre aux grands événements d'actualité (Spécial Charlie, situation des migrants, Cop21...).
Enfin, c'est la création du Monde libertaire en ligne : les modes de lecture de l'information ont changé, et il est grand temps de penser à une présence effective sur internet pour se donner les moyens de réagir à l'actualité brûlante.
Bien plus que la précédente édition web sur le site du Monde libertaire, qui se contentait de reprendre des articles issus des parutions papier, le nouveau Monde libertaire en ligne se veut un véritable journal d'information, de réflexion et de critique sociale. De nombreux militants y sont mobilisés, au delà du cercle du comité de rédaction, et nous y espérons un dialogue soutenu avec l'ensemble des libertaires, qu'ils fassent partie ou non de notre fédération.
Au 2 mars 2016,
Le comité de rédaction