« La France est la fille aînée de l’Église et Jésus-Christ le cadet de mes soucis. »
Jacques Prévert

Le bonimenteur argentin Jorge Mario Bregoglio, accessoirement Pape François et chef d’une secte internationale, l’Église catholique, a raté sa sortie. Il est mort le lundi de Pâques. Alors que la veille, le dimanche de Pâques, le jour de la « résurrection du Christ » marquait son passage de la mort à la vie. Le débris, malgré les tuyaux dans le nez pour lui permettre de se maintenir en vie, est mort. C’est un sacré coup dur à la légende.
Ses cardinaux lui auraient-ils pratiqué l’euthanasie ? Il faut dire qu’il s’accrochait à son pouvoir mais sa succession était très convoitée et qu’autour de lui une nuée de corbeaux croassaient d’impatience. Alors, il n’y a pas loin de la pensée à l’acte…
Mais au-delà de toutes ces simagrées, il est pathétique d’entendre les politicards français qui se prétendent être laïcs se répandre en lamentations et en louanges envers ce grand humaniste qui vient de sombrer dans le néant. Ces représentants de la France « fille unique de l’Église » semblent ignorer la loi du 9 décembre sur la séparation des Églises et de l’État.

Ils sont la honte
Il est inadmissible d’admirer ce triste apôtre qui était foncièrement réactionnaire et professait l’obscurantisme. Les jésuites manient en général cette doctrine jésuitique « la restriction mentale » qui ne dit pas réellement ce qu’elle pense pour abuser ceux auxquels elle s’adresse.
Le pape François n’était surtout pas un humaniste ni un symbole de vertu, pas plus qu’un apôtre de la paix.
Il était opposé au mariage pour tous mais il disait bénir deux personnes qui s’aimaient. Il était opposé au « contrôle artificiel » des naissances, c’est-à-dire à la contraception. Dans le même mouvement il fustigeait les familles qui procréent comme « des lapins ».
Il dissimulait et donc il cautionnait les abus sexuels commis par les membres du clergé sur des enfants et des adultes, tout en prônant « la tolérance zéro » pour de tels actes.

Lorsque la junte militaire était au pouvoir en Argentine, entre 1976 et 1983, il a été soupçonné de collaboration. Il aurait fait preuve d’un silence de cathédrale lorsque deux prêtres, Orlando Yorio et Franz Jalies ont été arrêtés et torturés pendant trois mois. Il fut même accusé de les avoir livrés aux militaires.
Ces deux prêtres étaient des antifascistes et soutenaient et protégeaient les militants qui luttaient contre la dictature. Les représentants des familles victimes des disparitions et les mères de la Place de Mai considéraient comme hypocrite l’attitude du cardinal Bergoglio ainsi que celle de l’Église.
Et vous, Mesdames et Messieurs les politicards, « les filles et fils aînés de l’Église catholique », vous êtes la honte de la France en vous asseyant sur la loi du 9 décembre 1905 qui codifie la laïcité et proclame la séparation des églises de l’État. Vous vous acoquinez avec un mystificateur, un affabulateur en faisant un tel honneur à ce misérable personnage.

Monsieur Bayrou, Premier ministre, qui vous permet de mettre les drapeaux en berne le jour de l’enterrement de ce triste personnage ?
Madame Hidalgo, maire de Paris, qui vous autorise à éteindre les lumières de la tour Eiffel en signe de deuil et à proposer qu’un lieu de Paris porte le nom du pape François ?
Et vous, Monsieur Macron, « le chanoine de Latran », qui vous autorise à parler au nom du peuple, à adresser vos pensées ainsi que celles de votre épouse au monde éploré ?
Et lorsque vous dites : « Le pape François voulait que l’Église apporte la joie et l’espoir aux pauvres », cela n’engage que vous.

Car les pauvres : ceux qui fuient les dictatures, qui périssent dans les océans, ceux qui meurent sous les bombes, ceux qui meurent de faim, ceux qui sont emprisonnés pour leurs idées, ceux qui sont torturés, ceux qui subissent les violences policières, ceux qui vivent dans la rue, ceux qui subissent le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, ceux qui sont exploités par vos amis les patrons, ceux et celles qui chaque jour sont violé·es et meurent sous les coups, et les enfants qui, dès l’âge de 5 ans, travaillent dans les mines pour extraire des terres rares, ne connaissent ni la joie ni l’espoir.
Des jean-foutre au même titre que ce pape qu’ils adulent béatement.

Mesdames, Messieurs Retailleau, Roussel, Braun-Pivet, Hollande, Faure, Dati, Tondelier, Estrosi et consorts, vous osez proférer des louanges à ce jean-foutre de pape. Non ! il n’était pas - comme vous le dites - la dignité de l’homme, il ne la respectait pas, il n’était pas du côté des plus vulnérables et des plus fragiles, ce n’était pas le pape des pauvres et des opprimés, il n’avait rien de fraternel. Non, il n’était pas sincèrement et fortement du côté des déshérités, des peuples persécutés, et pour la paix.
Il vivait dans le luxe et l’opulence et n’avait rien à cirer des malheureux en ce bas monde. Il vivait en égoïste. Oh, il parlait avec une grande faconde de tous ces maux. C’était pour justifier sa raison de vivre !

Au-delà de cette anecdotique mort du pape, ce qui est inquiétant, c’est la montée des idées fascisantes partout dans le monde. Et ce, sous le couvert des religions.

Mais nom de dieu de charrette à bras de sacré bordel de vierge enceinte, faut-il que les peuples aient la mémoire courte et soient à ce point décérébrés pour ne pas comprendre que les religions sont sœurs jumelles des politiques et ne suscitent que haine, injustice, violence, misère et guerres fratricides.

Biens chers sœurs et frères anarchistes je vous invite à fêter dignement la mort et l’enterrement de ce chiendent de cléricafard en dégustant religieusement un rhum argentin de 88 ans d’âge.
L’alcool en prenant de l’âge vieillit bien et se bonifie on ne peut pas en dire autant des pisse-vinaigres, des enjuponnés qui avec l’âge s’aigrissent, deviennent imbuvables. Il faut les fuir pour éviter la crise de foi(e) !

Justhom