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Antiracisme
par Justhom • le 7 mai 2015
Banalisation du fascisme - Danger!
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Article extrait du Monde Libertaire n°1775
Sous le couvert de la démocratie, des brèches ont été ouvertes pour la propagande des idées pestiférées et nauséabondes, par les différents responsables des partis politiques au pouvoir. C’est ainsi que le fascisme est invité à la table des médias pour participer à la manipulation des consciences et démontrer qu’en dehors du capitalisme, il n’a pas d’issue. Il n’y a que des adaptation plus au moins violentes. La crise, en fait n’est qu’une arnaque du système pour se maintenir au pouvoir, malgré des sectateurs politiques totalement discrédités. Il faut surtout empêcher que le peuple prenne conscience de sa force et surtout qu’il décide d’entrer en scène.
La peur du peuple fait que les tenants du pouvoir, politique et patronal actuel qui détiennent l’ensemble des médias, font une large place à l’idéologie fascisante en privilégiant la montée du FN. Au nom de la démocratie, ils amènent ce parti raciste, xénophobe, homophobe, nationaliste, antisémite, violent… à la porte du pouvoir. Ce parti est la seule solution qu’ils ont aujourd’hui, pour perpétuer le système. Il s’agit pour eux de démontrer que le FN est un parti respectable et à ce petit jeu Marine Le Pen leur donne satisfaction.
C’est pourquoi l’ensemble des médias tente de lui donner une figure d’honnête citoyenne. Mais, comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop. Le sourire affiché se transforme souvent en rictus. Seulement, si ce parti accédait au pouvoir, les travailleurs, le peuple, le monde associatif contestataire et les opposants auront du souci à se faire… Il suffit de voir ce qui se passe dans les boutiques (mairies) tenues par le FN. Malgré tous les efforts pour montrer que ce parti dirigé par la caste familiale lepéniste est démocratique, il ressort de son discours démagogique que de la haine et du mépris envers le peuple. Il se sert des aspirations du peuple pour lui promettre que dès son arrivée aux affaires il y aura : du travail pour tout le monde ; le départ en retraite sera ramené à 60 ans et qu’elles seront augmentées ; la France sortira de l’Euro; les frontières seront rétablies ; les immigrés seront renvoyés chez eux ; les logements seront réservés aux « vrais » Français et en ce qui concerne le droit à la santé et à la Sécurité sociale si vous n’êtes pas français ce sera niet ! Bref la France aux Français !
Ce parti prétend lutter contre le système capitaliste et bancaire (pas celui des Russes, ni suisse), seulement la famille bourgeoise des Le Pen fait partie de cette grande famille capitaliste. Il faut savoir que si ce parti est violemment raciste, il est tout aussi violemment anti-ouvrier, il ne les aime pas.
Marine Le Pen, contrairement à son père, tente de se donner les apparences d’un lovelace mais, méfiez-vous, derrière le masque se cache une dangereuse tarasque.
La haine et la stratégie perverse véhiculées par le FN a pour but de détourner l’attention collective du peuple, pour continuer à imposer avec encore plus de force et de puissance l’injustice, la vexation, la cruauté, toujours au service du capitalisme. Ce en quoi, elle et son parti se placent dans la lignée des grands tyrans et dictateurs qui ont marqué l’histoire comme: Hitler, Mussolini, Franco, Mao, ou Staline… Ils n’ont rien à leur envier. Alors attention danger !
Voilà pourquoi, je ne dirai pas comme le font certains, que traquer les petites phrases fascisantes, les provocations de tel ou tel au sein du FN, repérer les candidats bleu Marine issus de tel groupuscule fasciste, que tout cela tombe à côté de la plaque. Bien au contraire, je pense que dénoncer les manipulations et la propagande politicienne doit être une lutte de tous les instants. Il ne faut laisser rien passer et continuer inlassablement à apporter l’antidote, car c’est vrai que les arguments simplistes du FN ont une sale tendance à pénétrer les cerveaux. Pour ma part, je continuerai tant qu’il me restera un souffle de vie à montrer toute la perversité de la propagande FN. Comme l’a fait, Patrick Schindler dans son article «Un front de la haine qui porte bien son nom» paru dans le ML 1770. Il a raison, car aujourd’hui, la lutte des classes ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, entre patron et ouvrier.
Elle doit être présente dans tous les secteurs de la société, de la vie sociale et notamment dans les médias. Voilà pourquoi, nous les anarchistes nous devons impérativement ne pas rester muets et surtout ne pas mettre notre
drapeau en berne. Nous ne devons pas abandonner le terrain de la lutte des idées. Si dans notre presse, nous n’apportons pas nos idées, autant dire que nous laissons le champ libre, justement, aux idées les plus réactionnaires et bien entendu fascisantes, et nous commettrions une grande erreur politique.
Mais plus grave encore, le fascisme n’est pas que l’apanage du FN, il est partout de la droite Sarkozienne en passant par «Debout la France» et autres partis extrémistes…
N’est-ce pas Sarkozy, qui, au sujet du projet de loi sur le droit d’asile donne l’ordre à ses troupes de ne rien lâcher au FN et fustige « les déboutés du droit d’asile qui alimentent l’immigration clandestine.» En conséquence, il ordonne à ses sectateurs de tout tenter pour faire barrage à ce texte. Le danger est que la montée du fascisme est partout, son odeur imprègne la société, cela devient irrespirable. Le discours nauséabond est relayé par des médias complaisants. Il ne se passe pas une journée sans que non seulement le FN, mais aussi les partis que lui collent aux basques et les experts estampillés sociologues et autres analystes défilent dans les médias pour soi-disant débattre du problème. Mais en fait, ils ne font qu’alimenter et offrir une tribune à la diffusion des idées les plus rétrogrades qui soient.
C’est ainsi que dans la bouche du citoyen lambda, nous n’entendons plus que la phraséologie des dominants. Le chômage, c’est de la faute des immigrés, l’insécurité est due aux Roms, la violence ce sont les jeunes maghrébins des cités, le trou de la Sécurité sociale est dû aux familles étrangères qui ont trop d’enfants, les logements sociaux sont destinés aux étrangers, les Français eux doivent attendre des années avant d’en obtenir. Ou encore, il n’est pas rare d’entendre les travailleurs plaindre leurs patrons accablés de charges sociales et justifier les bas salaires et le non paiement des heures supplémentaires. Ils vont même parfois jusqu’à remercier leurs exploiteurs de ne pas les licencier, accepter des baisses de salaire et à manifester à leurs côtés. Comme on peut le constater, la lutte des classes passe également par une explication de texte afin d’apporter une autre information, non tronquée, afin de montrer et de démontrer que les responsables de tous les maux, de la pauvreté, de la misère et de la dureté de la vie ne sont pas les «AUTRES», mais bien le patronat, les politicards et bien entendu le FN. Il convient donc d’avoir les pieds sur terre et de ne pas vivre à côté de ses pompes ou en vase clos. Pourtant, c’est le sentiment que j’éprouve quand j’écoute ou je lis les propos de certains dans nos rangs. Je pense qu’ils ne vivent pas dans le même monde que moi. Surtout lorsqu’ils veulent distinguer le fascisme du nazisme (on mesure le poids des mots) et là, j’ai hélas le sentiment très profond qu’ils voient en Marine Le Pen une grande humaniste. Pourtant, c’est aussi saugrenu que si les féministes entreprenaient la réhabilitation de Landru ou de Strauss-Kahn ou si le pape proposait la béatification de Bakounine. Vouloir distinguer le fascisme du nazisme n’est pas pertinent, à mon avis le fascisme peut se décliner de plusieurs façons comme: le franquisme, le stalinisme, le salazarisme, l’hitlérisme, le maoïsme, le mussolinisme… Certes, sur la forme, le fascisme ne porte pas le même nom, mais sur le fond, il engendre toujours la violence, l’État policier, les atteintes aux libertés, la répression, l’emprisonnement et la mort…
À toutes fins utiles, voici ce que dit le «Nouveau Robert» de la langue française concernant le fascisme: « Doctrine, système politique que Mussolini établit en Italie en 1922 (totalitarisme, corporatisme, nationalisme et respect des structures capitalistes) », ou encore : « Doctrine, tendance ou système politique visant à instaurer un régime autoritaire, nationaliste, totalitaire comparable au fascisme. » Tous les partisans d’un régime analogue sont fascistes même lorsque comme les fascistes espagnols ils se nomment des «phalangistes ».
Je pense également que c’est une légère erreur d’analyse quand on estime que le fascisme historique s’appuyait sur un lumpenprolétariat de chômeurs, de précaires, de déclasser ou d’anciens combattants alors que celui-ci « n’existe plus de nos jours.» Ah bon! ?
Il faut ouvrir les yeux, écouter et regarder ce qui se passe autour de nous: près de 20 millions de personnes en situation de précarité dans le pays, des enfants pauvres, des retraités réduits à faire la queue devant les Restaurants du coeur et les banques alimentaires, des mères de famille qui vivent seules avec des enfants à élever, qui pour les nourrir et se nourrir doivent avoir recours à la mendicité, faire la queue devant les épiceries dites «sociales », et subir bien souvent les vexations et les humiliations de l’administration tatillonne, car, on ne sait jamais des fois qu’elles essayeraient de tricher. C’est bien connu, les pauvres sont tous des voleurs, des menteurs… On verrait également des travailleurs pauvres qui, avec à peine le SMIC, n’arrivent pas à boucler les fins de mois, ainsi qu’un grand nombre de retraités, contraints d’avoir recours aux associations caritatives. Tous ces travailleurs pauvres et toutes ces personnes en situation de précarité sont obligés de faire des choix dramatiques comme: payer le loyer qui parfois représente la moitié de leurs ressources ou ne pas payer l’électricité, le gaz, l’eau pour pouvoir se nourrir et nourrir leurs enfants. Trop souvent, les questions de santé pourtant primordiales passent au second plan. Il n’est même plus question de prendre rendez- vous chez le dentiste, chez l’ophtalmologiste ou chez un quelconque spécialiste. Quant aux vacances et les loisirs pour les
enfants, cela reste du domaine du rêve.
Ne pas voir que la population se paupérise à une vitesse vertigineuse relève de l’inconscience, d’autant que c’est ce terreau qui nourrit le fascisme et il est tout ce qu’il y a de réel. Tous les ingrédients de l’arrivée des fascistes aux affaires sont là. On dit que l’Histoire ne se répète pas mais quelquefois elle bégaie, il y a des similitudes qui ne trompent pas. Nier cet état de fait, c’est faire le jeu du système capitaliste. Alors, ergoter sur quelles sont les couches sociales qui votent frontiste, les chômeurs, les précaires, les travailleurs pauvres, les jeunes, les retraités, les classes moyennes embourgeoisées ou pas relève de l’irresponsabilité. Pendant que l’on tergiverse si oui ou non le FN va accéder au pouvoir ou s’il est devenu un parti respectable ou encore le premier parti de France, le grand patronat et les responsables des partis politiques de droite comme de gauche lui préparent sa couche et s’apprêtent à le border. Ils iront même jusqu’à l’introniser sur les fonts baptismaux du capitalisme, des affairistes et de la finance, afin de le parer de toutes les vertus, pour embobiner la population.
Alors, la lutte contre la montée du fascisme doit être une lutte de tous les instants. Il ne faut rien céder et dénoncer, dénoncer sans relâche avant que cette idéologie puante se répande sur le pays et ne maintienne le peuple sous une chape de plomb.
La peur du peuple fait que les tenants du pouvoir, politique et patronal actuel qui détiennent l’ensemble des médias, font une large place à l’idéologie fascisante en privilégiant la montée du FN. Au nom de la démocratie, ils amènent ce parti raciste, xénophobe, homophobe, nationaliste, antisémite, violent… à la porte du pouvoir. Ce parti est la seule solution qu’ils ont aujourd’hui, pour perpétuer le système. Il s’agit pour eux de démontrer que le FN est un parti respectable et à ce petit jeu Marine Le Pen leur donne satisfaction.
C’est pourquoi l’ensemble des médias tente de lui donner une figure d’honnête citoyenne. Mais, comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop. Le sourire affiché se transforme souvent en rictus. Seulement, si ce parti accédait au pouvoir, les travailleurs, le peuple, le monde associatif contestataire et les opposants auront du souci à se faire… Il suffit de voir ce qui se passe dans les boutiques (mairies) tenues par le FN. Malgré tous les efforts pour montrer que ce parti dirigé par la caste familiale lepéniste est démocratique, il ressort de son discours démagogique que de la haine et du mépris envers le peuple. Il se sert des aspirations du peuple pour lui promettre que dès son arrivée aux affaires il y aura : du travail pour tout le monde ; le départ en retraite sera ramené à 60 ans et qu’elles seront augmentées ; la France sortira de l’Euro; les frontières seront rétablies ; les immigrés seront renvoyés chez eux ; les logements seront réservés aux « vrais » Français et en ce qui concerne le droit à la santé et à la Sécurité sociale si vous n’êtes pas français ce sera niet ! Bref la France aux Français !
Ce parti prétend lutter contre le système capitaliste et bancaire (pas celui des Russes, ni suisse), seulement la famille bourgeoise des Le Pen fait partie de cette grande famille capitaliste. Il faut savoir que si ce parti est violemment raciste, il est tout aussi violemment anti-ouvrier, il ne les aime pas.
Marine Le Pen, contrairement à son père, tente de se donner les apparences d’un lovelace mais, méfiez-vous, derrière le masque se cache une dangereuse tarasque.
La haine et la stratégie perverse véhiculées par le FN a pour but de détourner l’attention collective du peuple, pour continuer à imposer avec encore plus de force et de puissance l’injustice, la vexation, la cruauté, toujours au service du capitalisme. Ce en quoi, elle et son parti se placent dans la lignée des grands tyrans et dictateurs qui ont marqué l’histoire comme: Hitler, Mussolini, Franco, Mao, ou Staline… Ils n’ont rien à leur envier. Alors attention danger !
Voilà pourquoi, je ne dirai pas comme le font certains, que traquer les petites phrases fascisantes, les provocations de tel ou tel au sein du FN, repérer les candidats bleu Marine issus de tel groupuscule fasciste, que tout cela tombe à côté de la plaque. Bien au contraire, je pense que dénoncer les manipulations et la propagande politicienne doit être une lutte de tous les instants. Il ne faut laisser rien passer et continuer inlassablement à apporter l’antidote, car c’est vrai que les arguments simplistes du FN ont une sale tendance à pénétrer les cerveaux. Pour ma part, je continuerai tant qu’il me restera un souffle de vie à montrer toute la perversité de la propagande FN. Comme l’a fait, Patrick Schindler dans son article «Un front de la haine qui porte bien son nom» paru dans le ML 1770. Il a raison, car aujourd’hui, la lutte des classes ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, entre patron et ouvrier.
Elle doit être présente dans tous les secteurs de la société, de la vie sociale et notamment dans les médias. Voilà pourquoi, nous les anarchistes nous devons impérativement ne pas rester muets et surtout ne pas mettre notre
drapeau en berne. Nous ne devons pas abandonner le terrain de la lutte des idées. Si dans notre presse, nous n’apportons pas nos idées, autant dire que nous laissons le champ libre, justement, aux idées les plus réactionnaires et bien entendu fascisantes, et nous commettrions une grande erreur politique.
Mais plus grave encore, le fascisme n’est pas que l’apanage du FN, il est partout de la droite Sarkozienne en passant par «Debout la France» et autres partis extrémistes…
N’est-ce pas Sarkozy, qui, au sujet du projet de loi sur le droit d’asile donne l’ordre à ses troupes de ne rien lâcher au FN et fustige « les déboutés du droit d’asile qui alimentent l’immigration clandestine.» En conséquence, il ordonne à ses sectateurs de tout tenter pour faire barrage à ce texte. Le danger est que la montée du fascisme est partout, son odeur imprègne la société, cela devient irrespirable. Le discours nauséabond est relayé par des médias complaisants. Il ne se passe pas une journée sans que non seulement le FN, mais aussi les partis que lui collent aux basques et les experts estampillés sociologues et autres analystes défilent dans les médias pour soi-disant débattre du problème. Mais en fait, ils ne font qu’alimenter et offrir une tribune à la diffusion des idées les plus rétrogrades qui soient.
C’est ainsi que dans la bouche du citoyen lambda, nous n’entendons plus que la phraséologie des dominants. Le chômage, c’est de la faute des immigrés, l’insécurité est due aux Roms, la violence ce sont les jeunes maghrébins des cités, le trou de la Sécurité sociale est dû aux familles étrangères qui ont trop d’enfants, les logements sociaux sont destinés aux étrangers, les Français eux doivent attendre des années avant d’en obtenir. Ou encore, il n’est pas rare d’entendre les travailleurs plaindre leurs patrons accablés de charges sociales et justifier les bas salaires et le non paiement des heures supplémentaires. Ils vont même parfois jusqu’à remercier leurs exploiteurs de ne pas les licencier, accepter des baisses de salaire et à manifester à leurs côtés. Comme on peut le constater, la lutte des classes passe également par une explication de texte afin d’apporter une autre information, non tronquée, afin de montrer et de démontrer que les responsables de tous les maux, de la pauvreté, de la misère et de la dureté de la vie ne sont pas les «AUTRES», mais bien le patronat, les politicards et bien entendu le FN. Il convient donc d’avoir les pieds sur terre et de ne pas vivre à côté de ses pompes ou en vase clos. Pourtant, c’est le sentiment que j’éprouve quand j’écoute ou je lis les propos de certains dans nos rangs. Je pense qu’ils ne vivent pas dans le même monde que moi. Surtout lorsqu’ils veulent distinguer le fascisme du nazisme (on mesure le poids des mots) et là, j’ai hélas le sentiment très profond qu’ils voient en Marine Le Pen une grande humaniste. Pourtant, c’est aussi saugrenu que si les féministes entreprenaient la réhabilitation de Landru ou de Strauss-Kahn ou si le pape proposait la béatification de Bakounine. Vouloir distinguer le fascisme du nazisme n’est pas pertinent, à mon avis le fascisme peut se décliner de plusieurs façons comme: le franquisme, le stalinisme, le salazarisme, l’hitlérisme, le maoïsme, le mussolinisme… Certes, sur la forme, le fascisme ne porte pas le même nom, mais sur le fond, il engendre toujours la violence, l’État policier, les atteintes aux libertés, la répression, l’emprisonnement et la mort…
À toutes fins utiles, voici ce que dit le «Nouveau Robert» de la langue française concernant le fascisme: « Doctrine, système politique que Mussolini établit en Italie en 1922 (totalitarisme, corporatisme, nationalisme et respect des structures capitalistes) », ou encore : « Doctrine, tendance ou système politique visant à instaurer un régime autoritaire, nationaliste, totalitaire comparable au fascisme. » Tous les partisans d’un régime analogue sont fascistes même lorsque comme les fascistes espagnols ils se nomment des «phalangistes ».
Je pense également que c’est une légère erreur d’analyse quand on estime que le fascisme historique s’appuyait sur un lumpenprolétariat de chômeurs, de précaires, de déclasser ou d’anciens combattants alors que celui-ci « n’existe plus de nos jours.» Ah bon! ?
Il faut ouvrir les yeux, écouter et regarder ce qui se passe autour de nous: près de 20 millions de personnes en situation de précarité dans le pays, des enfants pauvres, des retraités réduits à faire la queue devant les Restaurants du coeur et les banques alimentaires, des mères de famille qui vivent seules avec des enfants à élever, qui pour les nourrir et se nourrir doivent avoir recours à la mendicité, faire la queue devant les épiceries dites «sociales », et subir bien souvent les vexations et les humiliations de l’administration tatillonne, car, on ne sait jamais des fois qu’elles essayeraient de tricher. C’est bien connu, les pauvres sont tous des voleurs, des menteurs… On verrait également des travailleurs pauvres qui, avec à peine le SMIC, n’arrivent pas à boucler les fins de mois, ainsi qu’un grand nombre de retraités, contraints d’avoir recours aux associations caritatives. Tous ces travailleurs pauvres et toutes ces personnes en situation de précarité sont obligés de faire des choix dramatiques comme: payer le loyer qui parfois représente la moitié de leurs ressources ou ne pas payer l’électricité, le gaz, l’eau pour pouvoir se nourrir et nourrir leurs enfants. Trop souvent, les questions de santé pourtant primordiales passent au second plan. Il n’est même plus question de prendre rendez- vous chez le dentiste, chez l’ophtalmologiste ou chez un quelconque spécialiste. Quant aux vacances et les loisirs pour les
enfants, cela reste du domaine du rêve.
Ne pas voir que la population se paupérise à une vitesse vertigineuse relève de l’inconscience, d’autant que c’est ce terreau qui nourrit le fascisme et il est tout ce qu’il y a de réel. Tous les ingrédients de l’arrivée des fascistes aux affaires sont là. On dit que l’Histoire ne se répète pas mais quelquefois elle bégaie, il y a des similitudes qui ne trompent pas. Nier cet état de fait, c’est faire le jeu du système capitaliste. Alors, ergoter sur quelles sont les couches sociales qui votent frontiste, les chômeurs, les précaires, les travailleurs pauvres, les jeunes, les retraités, les classes moyennes embourgeoisées ou pas relève de l’irresponsabilité. Pendant que l’on tergiverse si oui ou non le FN va accéder au pouvoir ou s’il est devenu un parti respectable ou encore le premier parti de France, le grand patronat et les responsables des partis politiques de droite comme de gauche lui préparent sa couche et s’apprêtent à le border. Ils iront même jusqu’à l’introniser sur les fonts baptismaux du capitalisme, des affairistes et de la finance, afin de le parer de toutes les vertus, pour embobiner la population.
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PAR : Justhom
Groupe de Rouen de la Fédération anarchiste
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