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Luttes syndicales
par Ramón Pino le 1 novembre 2018

La lutte de classe c’est ici

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Ici ? C’est l’hôtel Park Hyatt Vendôme, rue de la Paix à Paris, une rue bien éloignée des habituels lieux de conflits sociaux. Et pourtant… coincé entre diverses boutiques de luxe, cet hôtel 5 étoiles est le théâtre d’une grève qui dure déjà depuis plus de cinq semaines. Origine du conflit : la soixantaine de femmes de chambres qui y travaillent en sous-traitance par le biais de STN Groupe (propreté et hygiène), veulent être directement salariées par Park Hyatt Vendôme, ce qui aurait comme conséquences immédiates, de meilleures conditions de travail et une rémunération plus élevée.
À elles, se sont joints une dizaine de salariés employés directement par l’hôtel qui réclament une augmentation de salaire de trois euros de l’heure (insupportable pour un établissement où passer une nuit coûte dans les 800 euros ?). La situation est toujours bloquée, la Direction se refusant à négocier avec les représentants CGT (Hôtellerie Prestige et Économiques), puisque pour cette Direction, sous-traiter l’entretien des chambres « fait partie de modèle économiques des hôtels de la chaîne Hyatt ». Depuis le 25 octobre un piquet de grève explique devant l’hôtel le pourquoi de ce mouvement. Sans doute parce que ça faisait un peu « tache » dans le décor feutré du quartier Vendôme, vigiles aidés de la police sont intervenus le 12 novembre pour dégager les abords de l’hôtel. Bilan : deux grévistes à l’hôpital, mais le mouvement ne s’essouffle pas, au contraire : le 30 novembre une manifestation a été organisée, à partir du café Etienne Marcel où là-aussi neuf salariés sont en grève pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Une centaine de grévistes, drapeaux de la CGT-HPE en main ont ainsi défilé en scandant « Sous-traitance, maltraitance » et « Femmes de chambres en colère, y’en a marre de la galère ». Ça a été l’occasion de faire entendre leur voix, elles qui sont d’habitude les « petites mains » invisibles, et de récolter aussi des soutiens financiers (dont celui, modeste, du groupe Salvador-Seguí).




Leur détermination est toujours intacte et elles se disent prêtes à « tenir jusqu’à Noël ». Pour les aider dans leur lutte, vous pouvez les rencontrer tous les jours de 9h00 à 15h00 devant l’hôtel Park Hyatt (5 rue de la Paix-75002) et bien sûr, l’argent étant le nerf de la guerre, vous pouvez verser vos dons à leur caisse de grève :
https://www.lepotcommun.fr/pot/1vpwil8t

La lutte continue.

Ramón Pino
Groupe anarchiste Salvador-Seguí


PAR : Ramón Pino
Groupe anarchiste Salvador-Seguí
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