Un Début d'élargissement de la lutte
Montpellier
À Montpellier comme ailleurs, un mouvement de grogne des chômeurs a vu le jour pendant la période des fêtes de fin d'année. Les revendications, comme ailleurs, portent entre autres sur le relèvement des minima sociaux, le RMI dès 18 ans... Plusieurs manifestations, regroupant de quelques centaines à plus d'un millier de personnes ont émaillé ce début de mois de janvier. Les chômeurs ont également occupé quelques heures différents lieux symboliques tels que le Crédit lyonnais ou l'Union patronale ainsi que des lieux concemant plus spécifiquement la distribution des aides sociales. La Fédération anarchiste fut évidemment partie prenante de tous les moments forts de cette lutte.La manifestation du 17 janvier était prévue comme la manifestation d'élargissement du mouvement pour que plus de chômeurs y participent, et également des salariés. De ce point de vue, ce fut réussi, même si on aurait pu espérer qu'elle regroupe plus de monde que les 2500 manifestants qui ont arpenté les rues de Montpellier durant environ deux heures.
La Fédération anarchiste s'est jointe aux chômeurs ainsi qu'aux syndicats CGT, SUD, et FSU et notre cortège a rassemblé plus de 200 manifestants. Nous avons particulièrement insisté sur l'élargissement du mouvement pour qu'il regroupe tous les acteurs d'une même classe : celle des exploités, quel que soit leur statut (chômeur, précaire, RMIste, salarié). Déjà, de nombreux salariés avaient rejoint le cortège. Nous nous devons de travailler dans ce sens pour qu'un mouvement social d'ampleur émerge dans notre société. Nous avons également insisté sur le fait que ce mouvement social devait être porteur de revendications unifiantes telles que l'égalité économique et sociale au-delà des revendications particulières des différentes catégories.
Comme en novembre-décembre 1995, toute la région s'est mobilisée puisque des manifestations ont eu lieu à Nîmes, Alès, Narbonne, Perpignan et Bagnol-sur-Cèze regroupant de quelques centaines jusqu'à 1 500 manifestants à Nîmes et Perpignan. D'autres rendez-vous sont prévus dans les jours qui viennent, notamment le 27 janvier où nous nous retrouverons tous et toutes à nouveau dans la rue.
Stéphane
groupe de Montpellier