Permis de tuer
À la suite de diverses manifestations, une enquête avait été ouverte par le procureur de la République, qui avait en son temps promis la transparence. Cette enquête s'est évidemment soldée par un non-lieu en faveur des pandores. La famille avait fait appel de cette décision, et jeudi 27 novembre, la chambre d'accusation l'a rejeté, et a confirmé l'ordonnance de non-lieu, estimant que les gendarmes avaient usé de leurs armes dans le cadre de la loi. Une version des faits qui est des plus contestable, si on se base sur les expertises balistiques et médico-légales.
Il semble que personne n'ait été surpris d'une telle décision, en toute logique, car on voyait mal la justice condamner les forces de l'ordre, en somme le bras droit de l'État condamnant son bras gauche ! Pour l'instant, la famille d'Ibrahim Sy a fait un pourvoi en cassation, ce qui lui permettra par la suite de saisir la Cour européenne de Justice, selon l'avocat... Mais même si l'État français y est condamné, ce qui reste à prouver, le mal a été fait : la Justice française, en donnant l'absolution aux gendarmes, leur a accordé par avance le permis de tuer en toute impunité.