éditorial du n°1096
Certains, à gauche, feraient bien de revoir leur antifascisme simpliste et électoraliste. Nos apôtres continuent dans l'abject. « Prôner en dernière analyse, l'ouverture totale des frontières, c'est là simplement inverser la formule lepéniste de leur totale fermeture. » Voilà une assimilation des « extrémismes » des plus perverses et écœurantes. Ces rats de la pensée, comme par hasard, n'ont jamais fait ce rapprochement concernant la liberté de circulation des capitaux ! Leurs propos ne font hélas que reprendre ceux de Jospin ou de Robert Hue. Pour l'un, son réalisme « permettra d'échapper aux pressions malsaines qu'exploite l'extrême droite », pour l'autre, « il est clair que tout le monde ne pourra être régularisé... » L'Union de la gauche, dernier rempart contre l'extrême droite ? Nous pouvons nous permettre d'en douter ! Au fait, Patrick Weil doit être content ! Lors du passage du texte sur les emplois-jeunes à l'Assemblée, un amendement a été voté permettant aux CES d'exercer un deuxième emploi en dehors de leur mi-temps. Lui qui souhaitait, en avril 1996, que les employeurs « aient intérêt à offrir des travaux à des chômeurs, à des jeunes, à des étudiants plutôt qu'à des illégaux »... le voilà comblé !