éditorial du n° 1084
Et l'année à venir semble particulièrement placée sous le signe de la lutte. Il apparaît clairement que le pouvoir veut accélérer le rythme de notre soumission : qu'il prenne l'apparence sévère d'une « droite » dure (UDF, RPR, FN) ou le visage plus débonnaire d'une « gauche » renouvelée (Verts, PS, PC, LCR, LO). Les uns et les autres ont disposé localement ou non des outils du pouvoir et tous se sont montré inaptes à améliorer les conditions de notre vie. Quand bien même ils s'en seraient sérieusement préoccupés, ils n'auraient pas pu nous offrir ce qu'ils ne possèdent pas : notre liberté.
Cinq ans. Depuis le temps qu'on nous promet de ramener la durée du mandat présidentiel français à cinq ans, plus de seize années ont passé.
Certains, pensant que cette promesse n'étais plus suffisamment porteuses, nos assurent que tous les mandats électifs seraient ramenés à cinq années.
Et, cette fois encore, des personnes supposée dotée d'intelligence, vont tomber dans ce piège et donner leurs voix aux démagogues du quinquennat.
Pourquoi ? Qu'est-ce que ça change cinq, sept, quatre ou n'importe quel autre chiffre ? Le problème n'est pas quantitatif mais qualitatif. Si un individu fait bien son travail pendant mille ans, eh bien ! qu'on le mandate pour dix siècles ! S'il défaille après trois heures, qu'on ne le charge pas plus longtemps. Pas de problème ! c'est le résultat qui peut réguler les durées… Quelle absurdité de vouloir fixer à l'avance la durée nécessaire à un homme ou à une femme pour faire le travail qu'on lui demandera ! De toute façon, dans le cas des politiciens, ce sont eux-mêmes qui se le proposent, ce travail ! Alors, à quoi bon se préoccuper de ces zozos qui ne règneront que si nous continuons de leur en accorder le droit.