28 mars : des banquets contre les interdits religieux
Les interdits imposés par toutes les religions ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'humanité. Sait-on qu'il existe des listes officielles d'interdits dans le judaïsme (il y en a 365) et dans l'islam (il y en a 70) ? Le tabou alimentaire jeté sur le cochon est loin d'être le seul, même s'il a fini par être le plus représentatif. Et comment oublier la culpabilité pesante due à la conception chrétienne de la sexualité ? Mépris et soumission des femmes, refus de l'érotisme, répression des homosexuels, condamnation du plaisir... se retrouvent dans toutes les religions monothéistes. Aujourd'hui ce sont les libertés de contraception et d'avortement qui sont menacées.
Le premier banquet violant délibérément et ouvertement les interdits religieux eut lieu le 10 avril 1868. C'était un banquet " gras ", avec des aliments prohibés dont la viande qui se tint donc le soir du vendredi dit saint. L'initiative était due au célèbre critique littéraire Charles Sainte-Beuve. Il avait invité ses amis Ernest Renan, Hippolyte Taine, Edmond About... Dès l'année suivante l'idée est reprise par des groupes ou des associations de libres penseurs.
Les croyants sont libres de se soumettre aux interdits les plus divers. Le cléricalisme commence dès qu'ils prétendent les imposer à l'ensemble de la société. Pour faire avancer cette idée force, les anticléricaux s'affirmeront le vendredi 28 mars de façon pacifique et gourmande.
Lucifer