Préfecture rime avec censure
Quelques jours plus tôt, un article du Progrès affirmait que de graves problèmes s'étaient posés l'année précédente (vols de voitures aux alentours et rodéos...), ce dont les organisateurs n'avaient jamais entendu parler.
L'autorisation initiale fixait à cinq heures du matin l'heure de clôture du festival. La préfecture, ne voulant pas cette fois-ci prendre une mesure d'interdiction directe, a imposé que la salle ferme ses portes à une heure du matin et a également prévenu que les gendarmes devraient être présent ! Des mesures qui, bien entendu, rendaient le maintien du festival impossible. A cela s'ajoutèrent des menaces téléphoniques : de tristes individus annonçant que la salle serait brûlée si le concert avait lieu...
Ensuite, c'est une soirée publique organisée par le CIRC (Comité d'information sur la recherche sur le cannabis) qui s'est vu attiré les foudres de l'autorité étatique...
Cette soirée, prévue au Rail théâtre, a été annulée au dernier moment. La police a organisé une descente dans les règles de l'art, confisquant livres, revues, cassettes, CD, T-shirts, etc.
La présidente du CIRC a été mise en garde à vue et relâchée quelques heures plus tard. Elle est inculpée, tout comme le président du CIRC au niveau national, d'" inciter à la consommation de stupéfiants " ; cette accusation reposant sur le simple fait que des feuilles de cannabis sont représentées sur les T-shirt édités par l'association.
Nous avons encore franchi un grand pas vers la " démocratie blindée "...
Il va de soi que l'Union locale de la Fédération anarchiste de Lyon apporte son soutien au CIRC en butte à la répression policière et à un ordre moral qui, de jour en jour, se fait plus menaçant...