éditorial du n°791
Le nouveau cow-boy s'appelle Jean-Louis Scombart de l'« antigang » de la PJ. Comme ses illustres prédécesseurs, il a été inculpé d'homicide involontaire, et laissé en liberté. On n'emprisonne pas les flics comme cela. Un peu d'ordre quand même !
Pour son avenir professionnel, il ne faut pas s'inquiéter : s'il n'en rajoute pas, la grande famille le blanchira ! Un bon avocat pourra justifier d'une « légitime défense subjective » comme pour le policier Burgos, auteur de la bavure rue Mogador, en 1986. Le procureur compatira. Parallèlement, la flicaille pourra à loisir charger la victime : « c'était un énième ennemi public n° 1 ... escroc aux multiples identités ... même pas français ! ».
Rue Mogador, la « légitime défense subjective » consistait à tirer sur Loïc Lefèvre alors qu'il se trouvait, selon l'expertise, soit de profil soit de trois quarts dos, et courait. Boulevard Saint-Michel, c'est à terre et maîtrisé qu'allait être tué l'« horrible suspect » !
Malik Oussékine, Loïc Lefèbvre, quelques kanaks par-ci, par-là...
Quand on a un képi, le casque ou le fusil mitrailleur pourquoi faire dans la nuance ? Et puis, au fil des « bavures », on s'habitue ! Cela ne fait plus la une des journaux ! Quelques réactions pour la forme et la vie continue !
Moralité : dans la série noire l'État et sa police, mieux vaut être en uniforme et bien armé, que, au choix : femme, immigré, délinquant, citoyen (Veuillez supprimer les mentions inutiles).