Dernière manifestation pour les retraites ?
Malgré la forte mobilisation depuis le 13 mai, les secrétaires généraux des centrales ont toujours le discours ambigu, comme celui de Thibault affirmant au départ de la manifestation : « Si le gouvernement n'entend pas la demande de réouverture des négociations, maintenant, ce qui apparaîtrait alors comme une volonté de passer en force, nous nous retournerions vers les salariés et, avec eux, nous définirions d'autres formes d'action. »
Quant à Blondel qui se déclare « prêt à repartir le 27 mai avec une grève franche », tout en soulignant « qu'il est encore temps de négocier ». Il est nécessaire de rappeler à ces permanents institutionnels et bureaucratiques que ce ne sont pas eux qui décident mais bien les salariés et qu'ils doivent cesser d'appeler à la négociation mais plutôt à la grève générale.
Urgence de la grève générale surtout depuis le retour des partis politiques de gôche qui réclament comme le PS, PC, PRG et les Verts le retrait du plan Fillon qui, selon eux, « rencontre une incompréhension majoritaire dans l'opinion ».
Incompréhension mais non rejet pour ces réformateurs gestionnaires, ce qui nous laisse bien augurer du sort qu'ils vont faire du mouvement social si avec l'aide des bureaux nationaux des centrales nous ne sommes pas vigilants.
Nous ne pouvons que regretter l'absence de dynamique de nos syndicats pour réaliser la liaison avec le mouvement anti-G8 et lancer ainsi, à partir de ce dimanche 25 mai, une contestation radicale.
Jean-Louis, groupe Commune libre de Drancy