éditorial du n°1322

mis en ligne le 25 décembre 2005

Les gougnafiers de notre gouvernement se mettent à penser à l'avenir de leurs gniares. Pour que ceux-ci puissent se la couler douce quand leurs papas ne seront plus là.

Pour être sûr qu'ils ne manqueront de rien, il faut bien que nous autres, ceux de la France d'en bas, nous restions au turbin.

Les richesses, il y en aura plus, mais on sera moins à les produire, et si on veut que le partage profite aux mêmes, faut bien qu'il y en ait qui y laissent leur peau ; pour que leurs pôv' mômes puissent sauver les leurs.

Eh toi, le prolo ! combien de temps encore tu vas faire le larbin avant de foutre ton pied dans le cul de tous ces raffarins ?

En 2040, paraît qu'on sera trop à plus pouvoir trimer, usé(e)s par plus de 40 (45) ans de dur labeur. Alors crois-tu qu'ils vont payer pour qu'on puisse continuer à traîner notre vieille carcasse ?

Faut pas rêver, y'a que le profit qui les motive ces rats de bénitier.

Y'en a marre ! Il est temps de leur montrer à ces crapules, que même si les vendus du bureau national de la CFDT sont prêts à leur lécher leurs bottes luisantes du pétrole des marées noires, nous, qu'ils rejettent dans le caniveau de l'histoire sociale, on tient à profiter de notre salaire différé avant de bouffer les pissenlits par la racine.

Ils disent partout que ceux qui bouffent nos retraites c'est les fonctionnaires, y'en a trop, ils viennent nous bouffer la pitance dans le bec.

Eh ben, soyons pas cons, dans ce pays, il y a bientôt plus que les fonctionnaires qui ont réussi à garder quelques acquis sociaux pour lesquelles les aminches d'autrefois sont tombés sur le champ d'honneur de la guerre sociale.

Nous, les anarchos, on est pas pour le nivellement par le bas, ce qu'on veut c'est la révolution sociale, foutre à bas ces dégénérés de capitalards qui se grattent sur notre dos, pour prendre en main nous-mêmes les affaires qui nous concernent, et se répartir égalitairement les richesses qu'on produit.

La société, on peut la gérer sans eux, et on va le montrer à Annemasse du 24 courant au 3 juin dans le Vaaag.

Faut pas déconner, qu'est-ce qu'ils veulent les huit charognards qui vont se réunir à Évian, montrer qu'ils sont les maîtres de ce monde, montrons-leur que nous n'avons ni Dieu ni maître.

Justice sociale ! Grève générale !

Abolissons la propriété privée et abolissons le salariat.