Faire rimer répartition avec égalité sociale
Retraites (5)
Si développer l'emploi et taxer l'ensemble des revenus permet d'augmenter les recettes de la répartition, cela ne réduit en rien le déficit d'égalité et de justice sociale qui mine notre système actuel de retraite par répartition. Dans ces conditions, si on estime que la meilleure défense du principe de répartition réside dans son adhésion sans faille à toujours plus d'égalité et de justice sociale, un certain nombre de mesures s'imposent, en complément de celles visant à augmenter les recettes.En premier lieu, il convient de rompre avec le corporatisme qui divise les salariés et se battre pour :
L'instauration d'une seule caisse de retraite pour l'ensemble des travailleurs quelle que soit leur profession.
L'instauration d'un régime de retraite identique pour tous (ce qui signifie la suppression de tous les régimes complémentaires, supplémentaires, spéciaux, etc. existant actuellement).
L'instauration d'une cotisation retraite identique pour tous (un pourcentage identique du salaire, voire un pourcentage progressant avec le niveau des revenus).
L'instauration d'une même valeur du même point de retraite pour tous.
L'indexation des retraites sur les salaires.
En second lieu, il convient de rompre avec la logique d'inégalité et d'injustice existant aujourd'hui et se battre pour :
Le même nombre d'annuités nécessaires à la perception d'une retraite pleine, pour tous.
L'abaissement de l'âge du départ à la retraite (50 ans serait un bon chiffre).
Le même âge de départ à la retraite pour tous (de ce point de vue 50 ans est un bon chiffre car il ne lèse pas les travailleurs confrontés à la pénibilité de certains métiers).
Une même pension de retraite (le montant devant être suffisant pour pouvoir vivre décemment) pour tous.
L'interdiction pure et simple de tout ce qui existe aujourd'hui en matière de retraite par capitalisation et des avantages fiscaux qui y sont afférents, étant entendu, qu'à titre individuel il sera toujours possible de gérer ses économies comme on veut.