André Arru
André Arru rencontre l'anarchisme lors d'une conférence de Sébastien Faure en 1933. Ce fut « une révélation ». Par la suite, il fréquente le groupe anarchiste de Bordeaux animé par les frères Lapeyre.
Dès 1939, ils étaient une bonne dizaine bien décidés à ne pas répondre à l'ordre de mobilisation. Mais il fut seul à ne pas rejoindre son régiment. Un copain réformé, dénommé André Arru, lui donne alors son livret militaire, et c'est avec cette seule pièce d'identité que Jean-René va s'installer à Marseille pour y travailler, et où il continuera à militer clandestinement. Voline, entre autres, fait partie de ce groupe composé de compagnons exilés de divers coins d'Europe.
Homme de conviction, courageux, désintéressé, André Arru pourrait trouver sa place dans l'éventail des anarchies (si on y tient vraiment) parmi les « individualistes solidaires ».
Il milita à la Fédération anarchiste, participant à sa reconstruction après l'affaire Fontenis, à la Libre Pensée, à Solidarité internationale antifasciste ; activités diverses dont portent témoignage P. Carpena, J. Serra, R. Paon, M. Prévôtel, R. Bianco, Fr. Kaigre.
Cette brochure sera complétée (on nous le promet) par une publication plus étoffée avec des textes d'André Arru. Rappelons que André Arru, après un parcours d'homme et de militant exemplaires, mit fin à ses jours : il était membre également de l'association Pour le droit de mourir dans la dignité.
A. B., groupe de Montreuil