L'École émancipée (suite)
Ces militants défendent les positions de l'École émancipée dans différentes structures syndicales de l'éducation, de la recherche, de la culture, etc., FSU, Sud-éducation, CNT, CGT, et autres. Ils se battent pour une transformation radicale, émancipatrice, de l'école et de la société, contre une école de la normalisation et du tri social pour une éducation polyvalente et critique pour tous, contre l'oppression des travailleurs et des peuples par le capitalisme, pour la laïcité, contre la précarité et l'exclusion, etc. Ils défendent une organisation démocratique des luttes, indépendante des appareils politiques quels qu'ils soient. Ils défendent une orientation nourrie des principes et des pratiques du syndicalisme révolutionnaire, renforcée par leur investissement dans les luttes actuelles (emplois jeunes et surveillants, droit des sans-papiers, mobilisation contre les lois sécuritaires, contre la guerre et le militarisme, etc.).
L'École émancipée fait actuellement l'objet d'une opération politique qui met son existence en péril.
Des militants, pour la plupart membres de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ont utilisé des méthodes antidémocratiques (bourrage de salle, non-contrôle des mandats, compte bloqué, pseudo AG extraordinaire, etc.) dans l'objectif de se débarrasser de la revue l'École émancipée, tribune libre indépendante qui continue à contrarier leur projet d'intégration aux structures dirigeantes de la FSU.
Leur choix de cogérer un syndicalisme d'appareil, catégoriel, incapable aujourd'hui comme hier, de relayer et développer les luttes contre les offensives gouvernementales, est contraire aux positions et principes de l'École émancipée (refus de la bureaucratisation syndicale, rotation des mandats, respect des décisions des Assemblées générales souveraines, autonomie des mouvements sociaux, etc.).
Cette offensive est allée jusqu'à l'édition d'une revue pirate « nouvelle formule » rédigée pour l'essentiel par quelques élus cooptés partiellement ou totalement déchargés affidés aux directions de la FSU et de ses syndicats, qui estiment que « la revue qui est la seule revue syndicale d'opposition dans le champ syndical » « et [leur] instrument dans la FSU » (Compte rendu de la dernière conférence nationale Éducation nationale de la LCR). La vraie revue, animée par des bénévoles de toutes origines syndicales et professionnelles, véritable tribune de libre expression (entre 190 et 220 signatures chaque année), s'est de ce fait trouvée privée de ses possibilités de diffusion et contrainte, pour continuer d'exister, de recourir à la justice.
Contre toute logique, le jugement du tribunal de Saint-Malo interdit à Jean-François Pelé, directeur gérant de L'École émancipée, d'utiliser sous quelque forme que ce soi, ce titre. Les instances de l'École émancipée font appel de ce jugement devant la justice, mais surtout devant le mouvement social.
Dans l'attente de rentrer dans leur droit, les militants de l'École émancipée assurent la continuité de leur combat sous le titre École émancipée, bulletin syndical d'informations et de débats fondé par Michel Chauvet.
La condamnation à verser la trésorerie de la revue aux instigateurs de la revue pirate et la mise de fonds nécessaire pour le titre provisoire nécessite de soutenir financièrement l'École émancipée, en participant à la souscription, et en s'abonnant a la revue école émancipee auprès de Nicole Gallois, 18, rue des Hirondelles, 29000 Quimper.