ATTAC : la bonne soupe !
Raffarin ne s'est pas fait prier et a promis un million d'euros à Attac. Ces gens veulent participer au FSE (ils sont très loin d'être les seuls) et proposent à un gouvernement qui réprime plus que jamais, qui distille la peur quotidienne, qui sarkozyse à coups de matraques, de se faire une image « sociale » grâce à notre argent (pas celui des riches, à l'heure où le gouvernement diminue l'impôt sur la fortune), et bien que Cassen assure qu'Attac continuera (Ah ? Ils ont commencé ?) à dire ce qu'elle pense du gouvernement, nous constatons que nombre de déçus de cette « oligorga » la quittent pour participer à des luttes plus démocratiques directes : soutien aux sans-papiers, luttes libertaires, action directe, etc.
Effet pervers (naïveté encore ?) de ce « contrat » entre Attac et l'État, il y aura de manière de plus en plus évidente, à ces rendez-vous d'un mouvement « anti-mondialisation » qui se construit, une soi-disant contestation acceptée, tolérée, officielle, sympathique (Attac et autres « gentillets »), et les autres, forcément « terroristes », qui subiront de plein fouet la violence des États, de leurs polices et armées. Bien sûr !
Bon, c'est une tactique habituelle de division des mouvements (ici l'anti-globaliste ou altermondialiste) que d'en légitimer une partie, la plus présentable, la plus « dîner mondain », celle qui remet le moins en question l'ordre établi. Mais que ce soit fait aussi cyniquement, à la demande d'une partie même de ce mouvement… Bravo ! Des intellectuels achetés par le pouvoir, qui brouillent les cartes, collaborent, entrent à l'Académie… Il y en a toujours eu, certes, mais à l'approche de la sénilité plus généralement ! Ici pas d'excuses. Si (et seulement si… soyons cartésiens) Attac dispose d'une base « populaire », nous voulons l'interpeller et lui demander : « Et vous, vous vous assiériez à la même table que Raffarin ? »
Manu, Rennes