Subversion tranquille
Gilbert Lafaille au Théâtre de Dix heures
Les esprits forts feignaient de ne voir en lui que chansons agréables et petites fleurs… Pourtant du « Président et l'éléphant » (Giscard) à « Interrogations écrites » en passant par « L'Album » (Vichy) et Le Blues de Neuilly (sic !), Gilbert Lafaille distille depuis plus de vingt ans sa « subversion tranquille » avec brio, verbe haut et musicalité.Des galas pour l'Union pacifiste (Live in Chatou) ou en soutien à Radio libertaire, l'amoureux du dimanche après-midi a toujours répondu présent à la solidarité militante. Il ne joue plus de guitare sur scène mais sait s'entourer de pointures dans ses derniers enregistrements (Michel Haumont, Jack Ada).
Jusqu'au 5 avril, il sévit près de la place Pigalle au Théâtre de dix heures à 20 h 30 du mardi au samedi. Seul avec un pianiste (Léo Nissim), il reprend de vieux chevaux de bataille (précités) et nous fait découvrir de nouvelles chansons : « L'Eau de la rivière », « La Java sans modération »… Sans oublier monologues et déclamations, il ne manque que « Charlotte » ! Mais ce sera peut-être pour la prochaine fois.