Contre les saigneurs du G8
La pollution, les gâchis des ressources naturelles, les écarts de richesses sont de plus en plus catastrophiques. La globalisation se traduit par une dégradation des conditions de vie, de travail et par un contrôle social renforcé. Le patronat, avec le soutien des États, prend l'offensive : destruction des services publics, régression du droit du travail, précarisation, flexibilité, licenciements, casse des acquis sociaux (sécurité sociale, retraites, etc.).
Ce système capitaliste ne peut pas être réformé, car il conduit inéluctablement à ces effets. La rupture avec le capitalisme est à nos yeux la seule voie possible pour empêcher une catastrophe économique humaine et écologique.
Le capitalisme c'est la guerre
La guerre est un état permanent de la société, presque tous les domaines de la vie sociale sont soumis à la logique de la militarisation. Les lobbies militaro-industriels se servent du prétexte du terrorisme pour intensifier la guerre mondiale contre les pauvres, les exploités et toute forme de résistance à l'ordre capitaliste. Ils sont un des principaux moteurs de ce système. Si nous voulons stopper la machine de guerre il faut nommer, bloquer et attaquer ses responsables, ses logiques et ses structures.
Au service des États et des capitalistes, l'armée réprime les luttes sociales et impose un ordre mondial qui opprime les peuples (Chine, Argentine, Algérie, Tchétchénie, Irak, etc.). La militarisation et la marchandisation de la société et des individus induit des rapports entre les personnes marqués par les inégalités, l'entrave des libertés fondamentales et l'oppression patriarcale. Les logiques capitalistes provoquent, en particulier, une globalisation et une régression de la situation des femmes dans le monde comme la précarisation massive, la marchandisation des corps ou la perte d'autonomie. Le fait de circuler dans notre monde est réservé à celles et à ceux qui en ont les moyens.
Bien sûr pour les gens du Sud, les forteresses du Nord (Europe ou États-Unis) ont des barrières à franchir quels qu'en soient les coûts humains : morts, racisme, discrimination, etc. Ceux et celles qui arrivent à franchir les frontières, qui divisent les exploité(e)s et sont l'expression des nationalismes, vont devenir de la main d'œuvre surexploitée au plus grand bénéfice du patronat et des mafias (en particulier pour les personnes qui se prostituent). Mais dans les pays du Nord, la mobilité est aussi réservée à celles et à ceux qui peuvent payer.
Autogestion, action et démocratie directes contre les États et le capital
Faire entendre notre voix nous paraît d'autant plus nécessaire que, à la différence de beaucoup, nous remettons en question non seulement les effets mais aussi les causes de la globalisation : le capitalisme, ainsi que l'étatisme et le parlementarisme qui enferme les populations sous une tutelle les empêchant de disposer d'elles-mêmes, les asservissant à travers le salariat, la police et la magistrature, mais aussi en favorisant toutes les formes d'aliénation, religieuses, sexistes, racistes ou homophobes.
À un niveau jamais connu durant ces dernières années, se développent des expériences d'auto-organisation et d'action directe, de refus de plus en plus lucide et conscient de la délégation de pouvoir et des voies étatiques ou institutionnelles du changement social.
Nous pensons que ces mouvements peuvent converger sur ces trois éléments fondamentaux : le refus de la délégation de pouvoir et notamment de la voie étatique du changement social ; l'auto-organisation et l'autonomie du mouvement social sur des bases antiautoritaires ; l'action directe révolutionnaire et la désobéissance sociale.
En effet, la lutte des classes n'est pas morte ! Seule la lutte collective, dans nos lieux de travail et de vie, peut permettre la construction d'une force d'opposition réelle à l'offensive capitaliste.
Convergence des luttes antiautoritaires et anticapitalistes (CLAAAC) G8