éditorial du n°1294
La France a réuni ses vassaux à Beyrouth pour affirmer son influence sur un tiers des pays constituant l'ONU. Le président algérien Bouteflika ne s'y est pas trompé : quoique ne faisant pas partie de cette organisation internationale de la francophonie, le chef du deuxième État le plus francophone du monde, a tenu à venir s'associer à ce lobby qui pourrait lui redonner une place dans l'internationale des dirigeants de la planète.
Cette organisation, fondée sur des critères culturels, s'est révélée devenir une organisation politique visant à contrecarrer le pouvoir absolu des États-Unis sur la politique internationale. Afin de charmer les chefs d'États francophones sous son influence, Jacques Chirac a négocié avec les États-Unis une résolution des Nations unies, concernant l'Irak, qui lui donne le bon rôle sans toutefois contrecarrer les visées belliqueuses des combattants de l'« Axe du bien ». Dans le même temps, les soldats français présents en Côte d'Ivoire y assurent la sécurité du gouvernement « ami », le protégeant des révoltés.
Cependant les marchands d'armes, les exploiteurs de la misère profitent de ces guerres en gestation pour s'enrichir en attisant les haines. Et les individus là-dedans ? Qu'ils soient américains, français, irakiens, ivoiriens ou autres, ils sont soumis aux États qu'on leur impose, au besoin par les armes. Ils restent influencés par la propagande avec laquelle on les matraque. S'ils se révoltent, ils sont considérés comme des terroristes massacreurs, ou des instruments de l'ennemi quel qu'il soit.
Ainsi en est-il des « rebelles » ivoiriens à qui on commence, sans preuves, à imputer des massacres.
En revanche il est prouvé que la propagande, qui vise à attribuer cette révolte à la malveillance des Burkinabés, a entrainé des débordements racistes. Comme toujours les États, la misère, le racisme et les ventes d'armes favorisent les guerres et ceux qui en profitent.
Contre les armées et la nationalisme plus que jamais il faut réagir, désobéir !