Chili : les « funas » sont mal tolérées
mis en ligne le 18 octobre 2001
Cette pratique populaire est assez récente au Chili, où l'on parle de « funa » qui veut dire « dénoncer quelqu'un » ou « mettre en évidence ». L'idée fut empruntée aux organisations argentines de défense des droits humains. Le gouvernement chilien n'a pas beaucoup de sympathie pour les organisations de dénonciation réunies au sein de « la Commission funa ». Mais jusqu'à présent, on n'avait pas noté d'actes majeurs de répression contre les activités de la « Funa ». Les « funas » restaient des activités très pacifiques, avec la participation de familles, d'enfants, etc. Mais depuis la tenue du sommet de la Banque interaméricaine de développement (BID) à Santiago, cette année, la répression policière contre le droit d'expression s'est exacerbé. Le gouvernement « socialiste » de Ricardo Lagos s'est montré aussi répressif que sous les pires temps de la dictature de Pinochet. Ce qui amène la recherche de nouvelles formes créatives de résistance, pour se moquer de la violence répressive et rire du pouvoir et de sa stupidité.