À Nice, les scélérats font la loi !
mis en ligne le 8 février 2001
Le 1er février, 5 militants de la CNT ou de la F.A. de Lyon et Saint-Étienne étaient convoqués au Tribunal correctionnel de Nice pour comparaître suite à leur arrestation, lors du contre sommet européen du 6,7,8 décembre 2000. Rappelons brièvement les faits : après les terribles agressions des forces dites « de l'ordre » qui ont coûté la vie à une B.N.P. (Celle-ci fut brûlée par une grenade lacrymogène !) nos militants un peu dispersés cherchaient à retrouver leur chemin dans les épais nuages toxiques des casseurs assermentés. Nos amis cheminant sur le trottoir de la place Masséna parmi la foule de militants et de Niçois ralentissent involontairement une voiture de la délégation italienne, sans doute un peu perdue elle aussi. Il faut préciser que la place Masséna était bloquée et servait de QG aux C.R.S.
Nos superhéros ne reculant devant rien, tentent, selon les dires des flics, de bloquer la ou les voitures officielles. Leurs témoignages restent un peu flou, mais leur vue quant à elle, ne peut être sanctionner : en effet, même en se situant à une centaine de mètres, les C.R.S. ont bien évidemment vu que sur la foule qui traversait sur le trottoir de la place Masséna, une voiture doté d'un minuscule macaron se tenait à la merci de cinq dangereux anarchistes qui chacun à leur tour, selon le précieux témoignage du condé, secouaient, sans raison valable, le véhicule. N'écoutant que leur courage, ils foncent défendre la veuve, l'orphelin et la voiture qui continue son chemin sans broncher.Nos tapageurs resteront 7 heures en garde à vue. Il s'agit uniquement de la première partie de ce carnaval de Nice, la seconde, nous l'avons eu le 1er février, lorsque Madame la juge d'une façon tout à fait arbitraire, jugea l'affaire bien avant d'interroger les inculpés, préférant se référer aux mensonges (de plus en plus gros) du flic, qu'en la parole des cinq anarchistes. Ainsi elle demanda, par exemple, quelle pouvait être la taille des autocollants qu'ils portaient sur eux, question d'une grande importance lorsqu'il s'agit d'entrave à la circulation. Toujours est-il qu'ils ont chèrement défendu leur cause, obligeant le tribunal à repousser les débats au 1er mars, afin d'entendre de visu le représentant des force de l'ordre. Loin des prétextes de l'accusation, on veut faire payer à ces cinq compagnons, leur présence contestataire du 7 décembre, mais aussi le fait qu'ils soient anarchistes ou anarchosyndicalistes. Si les lois scélérates ne sont plus en vigueur, les scélérats,eux, sont bel et bien en place. Si vous avez ratez les deux premiers épisodes de ce carnaval de Nice, ne loupez sous aucun prétexte, la suite, le 1er mars, devant le tribunal de Nice, à 8 h 30.
Groupe Penser/Agir de la F.A. (Saint-Étienne)