éditorial du n°1202
Face aux militaires, ils ne doivent leur victoire qu'à leur obstination et surtout à la volonté d'Israël de masquer par un geste symbolique une entreprise de colonisation qui n'a pas cessé depuis 1948. Car derrière le mythe sioniste d'une terre promise à conquérir et à fertiliser, ce sont en fait 3 000 villages palestiniens qui ont été rasés et dont les habitants ont été déportés dans des enclaves de pauvreté qui constituent aujourd'hui les territoires autonomes des Palestine. Cette colonisation perpétrée et initiée avec le soutien actif des États impérialistes occidentaux, les États-Unis en tête, est à l'origine de ce que l'on appelle la poudrière du Moyen-Orient.
Aujourd'hui encore, les multiples résolutions de l'ONU, les accords de paix et la création de l'autonomie palestinienne laissent les peuples de la région à la merci d'États autoritaires et militarisés qui ont tout à gagner à ce que cette situation perdure pour que ne soit pas remis en cause leur pouvoir.
C'est ainsi que le sud du Liban est depuis 1982 le champ de bataille de la Syrie et d'Israël. De cette guerre, souffrent essentiellement les populations civiles privées d'infrastructures par les bombardements intensifs de l'armée d'Israël. La « pacification » de cette zone, prévue pour le mois de juillet, ne fera sans doute que déplacer la zone de guerre un peu plus loin, tant il semble que la survie des États dans la région soit liée à cette situation de guerre permanente.
Que l'on soit Palestinien ou juif sefarade et par ce seul fait victimes d'un racisme instauré par un État religieux, ou même juif de Russie et contraint à un service militaire de longue durée, un intérêt commun existe, qui doit émerger face aux intérêts élitistes des classes dirigeantes occidentales, israéliennes et arabes.