Le Génie méprisé
À la petite semaine
En décembre 1996, un éditorialiste impartial du Figaro n'hésita pas, après relecture des œuvres complètes d’Alain Peyrefitte, directeur général du Figaro, à qualifier ce dernier, dans les colonnes du Figaro, de nouveau Tocqueville.Quelques mois auparavant, un collaborateur régulier du Figaro, parmi les plus objectifs, estimait dans Le Figaro que le rayonnement de la pensée d’Alain Peyrefitte, directeur général du Figaro, était digne d’un cerveau égal à ceux de Beethoven et d’Enstein réunis.
Entre ces deux appréciations de fins lettrés au don d’observation aigu et au jugement critique avisé, un troisième journaliste du Figaro, d’une rare objectivité, sut discerner en la personne de Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction du Figaro, une sorte de Spinoza contemporain. Il n’avait d’ailleurs pas hésité à l'écrire dans Le Figaro.
Ces jours derniers, un rédacteur du Figaro littéraire, à qui rien de ce qui est sublime dans le monde des lettres ne saurait échapper, rendait justice, à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage, à Jean d’Ormesson, compagnon de route permanent du Figaro littéraire, du Figaro magazine et du Figaro, saluant en cet écrivain considérable non seulement «sa sére érudition, sa netteté de vue, son sens du portrait, de la formule et du raccourci, son originalité», autant de qualités déjà maintes fois constatées chez ce géant des lettres, mais aussi et surtout, en un mot, son «génie».
C’est dire si les membres d’un jury honnête qui aurait à décerner une prestigieuse distinction littéraire internationale sont là en présence de lauréats tout désignés. Hélas, après avoir récompensé l’an passé un bouffon italien anarchisant, un groupuscule de Suédois incultes prétendant distinguer le talent depuis les brumes du Nord vient à nouveau de tourner le dos au génie civilisateur universel, français et de droite par définition, en attribuant le prix Nobel de littérature -- j’ose à peine l'écrire -- à un Portugais communiste !