Les Trotskistes
À la petite semaine
En 1929, la dégénérescence du grand État ouvrier ne cessant de s’aggraver, naissait la Ligue communiste, première organisation française officiellement trotskiste.Presque aussitôt, un premier différend entre militants entraîne la création de l’OU puis de la GC, tandis que les bordiguistes font bande à part. En 1933, une tentative d’unification débouche sur une nouvelle scission qui voit naître l’UC. À partir de 1935 et jusqu'à la guerre une crise succède à cette crise. Se constituent alors les GBL, la JSR et le groupe La Commune, d’où sortiront les GAR et le PCI. Un rapprochement éphémère entre trois de ces groupes amène à la formation du POI, qui se désagrège très vite. Une partie de l’ex-PCI met alors sur pieds le CCI, d’autres militants fondent les Comités pour la IVe Internationale, d’autres encore l’UCI, qui donnera la VO puis LO, l’actuelle formation d’Arlette et Hardy. Le POI, lui se transforme en PCI, à côté du rival petit groupe Octobre. Vous suivez ?
Après guerre, l’ex-POI et la tendance SB quitte le PCI, sans pour autant rejoindre l’UCI. L’ambiance est à la camaraderie haineuse que les pablistes s’appliquent à envenimer. Désaccords, divergences, discordes, dissensions, brouilles, désunions, mésententes et divisions marqueront les décennies suivantes, portant le plus souvent sur des questions capitales comme la caractère ouvrier ou non des États birman et guinéen dans les années 60.
Restent aujourd'hui, en gros, la LCR, issue de l’ex-PCI et de la JCR ; le MPPT ou PT, émanation de l’ex-OCI et de ses filiales, l’AO et l’AJS, le CLER et la FER ; LO, héritière de l’ex-UCI et actuel paravent de l’UC ; on trouve aussi la VT et la LTF, le GMR et le PCRT ayant disparu.
Depuis quelques jours, une question se pose, fondamentale : le rapprochement entre LO et la LCR pour une liste commune aux européennes va-t-il bien dans le sens de l'Histoire ?