Résistons !
La situation annemassienne démontre malheureusement le bien fondé des analyses défendues lors de la conférence (cette gangrène sévit dans l’ensemble de la classe politique) : en effet, Raymond Bardet, maire UDF de Ville-la-Grand, s’est récemment distingué par son «action sociale». Après avoir jugé inadmissible la présence d’un campement gitan sur «ses terres communales», il a personnellement décidé à l’unanimité de les expulser en les «parquant» sur le terrain qu’ils occupaient (obstruction de toutes les sorties par des déchargements de remblais).
Bien entendu, une telle action est motivée par une fine argumentation politique, qu’il a pris soin d’exposer publiquement : «Il est dommage qu'Hitler n’ait pas fini le boulot !» (déclaration publique citée que par un seul journal local, Le Faucigny). Est-il besoin de préciser que cet «élu du peuple» est soutenu dans son action héroïque par une brochette de confrères, toute tendances politiques confondues, dont Robert Borrel, maire de gauche d’Annemasse ?
Est-il besoin de préciser que cet héroïque analyste politique soutient activement son compagnon d’arme, et sa cour d'«honorables» facho et post-facho, Charles (dit le «Téméraire») Millon ?
Dans le débat regroupant une trentaine de personnes qui a suivi cette conférence, il s’est avéré qu’il est urgent de lutter contre cette gangrène non pas par un discours moralisateur, «déculpabilisateur» et électoraliste, mais par une véritable action quotidienne sur le terrain social. Un maître mot (tant que le maître est dans les mots) s’impose à qui veut lutter : militer. Et bien militons.
Atanar / Groupe libertaire d’Annemasse