Barrage de Sivens
mis en ligne le 12 novembre 2014
Bernard Cazeneuve ne démissionnera pas. Pour quelle raison le ferait-il, puisque comme il l’a dit et répété, la mort de Rémi Fraisse n’est pas due à une bavure. Peut-être à l’usage d’armes non appropriées de la part des gendarmes ? Ou peut-être que la présence de Rémi Fraisse constituait un danger pour la société ? Notre ministre de l’Intérieur défend sans vergogne « l’action des policiers et des gendarmes… qui exercent des fonctions humbles, qui ont l’esprit du service public » ; face aux critiques, il en appelle à « la décence et à la tempérance ». Tempérance ? Ce n’est sûrement pas le mot le plus usité chez nos cow-boys en uniforme. De la violence on en a vu, oui. Mais d’abord celle de la police. Les chiens de garde du capitalisme dont la présence démesurée est une véritable provocation, ont procédé à des interventions disproportionnées. Ce fut encore une fois un festival de lacrymos, flash-balls et grenades (défensives, selon Cazeneuve, mais on n’est pas allé vérifier…) Bref, pas plus de tempérance que de beurre en broche. Des blessés, un mort, et tout ça pour que Ségolène Royal conclue : « Manifestement il y a eu une erreur d’appréciation. Aujourd’hui, une décision de construction d’un ouvrage tel que celui-ci ne serait plus possible. » Toujours une langue de bois pour se rattraper aux branches.