éditorial du n°1643
mis en ligne le 22 septembre 2011
Dans la presse dite grande, les marronniers reviennent inlassablement année après année, au gré des saisons : « Spécial vins », « spécial immobilier », « salaires des cadres », « classement des hôpitaux ou des écoles », variations à l’infini sur le thème des Francs-maçons etc. L’été étant traditionnellement réservé aux « spéciaux sexe ». Cette année, pas de problème, DSK a particulièrement contribué à fournir journaux et magazines en détails croustillants. Pouvoir et harcèlement sexuel semblent décidément aller souvent de pair. Autre thème récurent, les « affaires », avec des procès qui traînent en longueur : Clairstream (Sarko-Villepin) à peine bouclé, les emplois fictifs de la Ville de Paris (Chirac) toujours en cours en attendant qu’il retrouve la mémoire ? Les mises en examens qui pleuvent (les frères Guérini) début d’une nouvelle histoire marseillaise. Et puis, et puis, le fric : les mallettes de billets qui circulent dans certains endroits, qui sont vues par les uns et pas par les autres (Bettancourt/Sarko et encore Chirac/Villepin). Bref, cette rentrée est placée sous le signe de l’argent. Pas celui nécessaire aux travailleurs pour améliorer leurs conditions de vie, non, plutôt celui qu’on va leur demander pour payer une crise dont ils ne sont pas responsable, ou pour renflouer des banques qui continuent de faire joujou avec la bourse via leurs traders, en « perdant » des milliards d’euros.Des valises de billets pour les uns, des taxes et des coupes budgétaires pour les autres. Sûr qu’il va falloir plus qu’une journée de mobilisation syndicale pour clouer le bec à tous les exploiteurs. S’indigner ne va plus suffire, se révolter va de plus en plus être à l’ordre du jour.