... et aux anars brésiliens
La répression étatique contre la FAG et le MST touche également d’autres organisations qui participent à la campagne « Yeda out », tel le syndicat des enseignants (CPER). L’État de Rio Grande do Sul, aux mains du PSDB (Parti de la social-démocratie brésilienne), et plus largement le gouvernement brésilien, aux mains de Lula da Silva et du PT (Parti des travailleurs), favorisent les grands propriétaires fonciers et l’agrobusiness, criminalisent la pauvreté dans les périphéries urbaines et les campagnes, s’opposent aux occupations du Mouvement des sans-terre, du Mouvement des sans-toit, expulsent les peuples indigènes et les petits paysans pour exploiter l’« or vert » des agrocarburants…
La venue au pouvoir d’un ex-syndicaliste métallo avait été analysée par la FAG comme « une tentative de calmer un peuple déçu par les réformes du FMI et des gouvernements successifs ». La fraction marxiste-léniniste à la direction du MST avait d’ailleurs appelé à voter Lula. La situation actuelle démontre, une fois de plus, que l’État, quel qu’il soit, manipule et réprime les mouvements sociaux, même si, au Brésil, la police répond au téléphone : « Gouvernement populaire et démocratique, bonjour » !
Se joignant aux nombreux soutiens reçus par la FAG, au Brésil et sur le plan international (MST, syndicats, organisations anarchistes), la Fédération anarchiste condamne la répression contre nos compagnes et compagnons, exprime sa totale solidarité avec eux et appelle individus et collectifs à faire connaître leurs protestations, notamment auprès des représentations du Brésil.
La Fédération anarchiste apporte son soutien à tous les groupes brésiliens qui, tel que l’exprime la FAG, agissent pour « faire voir l’anarchisme comme alternative pour les luttes des classes opprimées contre la domination capitaliste, dans sa version libérale ou étatiste. »