éditorial du n°1420
Disons tout de suite que, pour notre part, nous ne lui en connaissions pas d'autre. La gauche, quant à elle, Parti socialiste en tête, fidèle à son option collaborationniste, vote les lois Sarkozy car sinon « les Français ne comprendraient pas ». La meute des présidentiables est-elle certaine que les Français comprendront la manière dont le PS, une fois de plus, cautionne le pire? Une dérive totalitaire est à l'oeuvre dans ce pays, et si nous le répétons depuis plusieurs années cela n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui. Menée par un homme crue guide une ambition qui n'a d'égale que son ego hypertrophié, elle joue sur le registre du coup de menton et de l'invective injurieuse. Pourtant, ce ministre si populaire (chant des sirènes sondagiques, relayé par les médias) a dû renoncer récemment à un voyage en Martinique: - Un « comité d'accueil » l'y attendait de pied ferme, comme il y a peu à Argenteuil, ou même sur les Champs-Élysées... Se cloîtrerat-il dans son bureau jusqu'à la prochaine présidentielle ? Il semblerait que nous soyons encore un certain nombre à voir le danger que représente l'ascension de ce personnage, à avoir compris dans quel piège il essaie de nous faire tomber. À refuser d'abdiquer sur le plan des libertés, en échange d'une sécurité parfaitement illusoire. Marché de dupes, qu'il nous faut dénoncer sans relâche. Auquel il nous faut opposer une vision de la société basée sur la solidarité, l'égalité, ainsi que l'émancipation des individus. Dans l'ordre des combats à mener, celui-ci nous semble prioritaire. Car toutes les formes d'oppression, patronale, patriarcale, religieuse, nationaliste... culminent et se rejoignent au sein du projet sarkozyste. Qui le nie doit s'attendre à des lendemains douloureux.