Appel pour l'unité d'action contre les suppressions d'emplois et la précarité
privé et public tous à Paris le 21 mars 2003 !
ACT, Daewoo, Metaleurop, Lu-Danone, Grimaud, etc., le patronat continue à licencier à tour de bras, sacrifiant des dizaines de milliers de travailleurs sur l'autel du profit. Toucher les primes à l'installation, profiter des exonérations et des subventions publiques le plus longtemps possible, délocaliser pour exploiter d'autres travailleurs à moindre coût, transférer une masse de plus en plus importante de capitaux dans la spéculation financière : c'est ça la politique du patronat, qui n'hésite pas à employer pour ce faire les pires méthodes mafieuses.Cette politique engendre inévitablement des conséquences financières dramatiques sur les collectivités locales et met à mal la pérennité et la qualité des services publics de proximité. De son côté, l'État patron restructure, privatise, supprime des milliers d'emplois : France Télécom, La Poste, la Banque de France, la SNCF, etc. ; les conditions de travail sont désastreuses et le dernier projet du gouvernement de transformer les entreprises publiques en sociétés anonymes annonce de nouveaux plans sociaux pour demain !
D'ailleurs cet État agit lui aussi comme les patrons puisqu'il a décidé que les dizaines de milliers d'emplois jeunes dans les différents services publics (éducation nationale, collectivités territoriales, etc.) ne seront pas titularisés à leur terme. Et en plus, il supprime le statut d'étudiant surveillant qu'il remplace par un statut précaire et flexible : les assistants d'éducation. Et, parallèlement à toute cette casse, patronat et État se serrent les coudes pour mettre en œuvre une offensive généralisée visant à accentuer la précarité et à casser les acquis sociaux arrachés par les travailleurs au fil des luttes antérieures (retraite, assurance chômage, etc.).
Dans le même temps enfin, ils accentuent la répression contre le mouvement syndical à l'intérieur des entreprises et dans l'ensemble de la société contre les mouvements de résistance au développement de l'injustice et de la violence sociale (lois LSQ-LSI). Dans ce contexte, nous devons, en plus de continuer à résister et à rendre les coups boîte par boîte (privé, public), construire les convergences de luttes nécessaires qui nous permettrons d'imposer une alternative à la politique antisociale menée conjointement par le patronat et le gouvernement. C'est uniquement de cette façon que nous pourrons gagner et ouvrir des perspectives de changement de société.
C'est pourquoi, depuis plusieurs semaines, des salariés de différentes entreprises ou services publics (avec leurs organisations syndicales), confrontés au sale travail de décomposition sociale du patronat et de l'État, ont entrepris de se donner les moyens, dans l'unité d'action, de construire un rapport de force, dans la durée, contre les suppressions d'emplois, la précarité et la politique de régression sociale. Dans ce cadre, nous appelons, les salariés de toutes les entreprises touchées par des fermetures, des licenciements, les précaires des services publics et autres, et plus largement l'ensemble des salariés, chômeurs et retraités, à une première initiative interprofessionnelle (car personne ne sera à l'abri de la politique antisociale mise en œuvre par le patronat et les pouvoirs publics) en se joignant, de manière offensive, à la manifestation prévue par la Confédération européenne des syndicats le vendredi 21 mars à Paris, autour des mots d'ordre :
Privé, public : unité d'action contre les suppressions d'emplois et la précarité. Interdiction des licenciements.
Le lieu de rendez-vous à Paris n'est pas encore connu à l'heure où nous écrivons.