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par Philippe Pouchat - Comité de rédaction du Monde libertaire • le 25 juillet 2024
ÉDITO DU ML N°1863
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Au peuple, le dernier mot !
Au lendemain matin de la législative de ce 7 juillet 2024, je me suis laissé aller à l’écoute des chroniqueurs, politologues et autres pisse-copies de la presse capitaliste sur France Inter, la voix de son maître.
C’est le chaos politique ! La France ingouvernable (je jubile) ! La dette va exploser ! Les extrêêêmes ! et finalement le vainqueur c’est encore le Rhaine qui, c’est vrai, va se retrouver avec quelques 150 députés à l’Assemblée nationale.
Mais à quoi sert au juste ce parlement depuis la Macronie. Il est bafoué, nié avec le blanc-seing, justement des parlementaires eux-mêmes. Ce théâtre de Guignol ne représente rien et surtout pas le peuple.
Un rejet du RHaine ?
Oui, certainement beaucoup d’électeurs ont voulu ne pas cautionner l’arrivée au pouvoir du parti de la haine et du racisme. C’est, je pense, indéniable.
Mais au-delà, ces mêmes électeurs n’auraient-ils pas compris qu’en aucun cas ce parti fasciste n’était en rien le parti du peuple ? Ça, aucun des plumitifs de service n’a eu l’intelligence et la volonté de le dire. De fait, nombreux, comme les anarchistes, l’on bien démontré et largement diffusé. Sous la Macronie, le RHaine a été un collabo fidèle pour voter les lois antisociales et brutales de Macron et sa clique, parfois s’abstenant gentiment comme un bon toutou.
Voilà bien pourtant une piste à explorer que tous ces tenants subventionnés du capitalisme ne souhaitent évidemment pas envisager. En substance, ce que l’immigration a été présentée comme le bouc émissaire de tous les problèmes du pays se trouve également balayé d’un coup de revers bien senti par l’électorat. Ce dernier a préféré le chemin de mesures sociales et prioritairement l’abolition des lois retraite et chômage, la revalorisation des salaires. Sécurité d’accord, mais sécurité sociale d’abord ! Le premier des soucis du peuple, c’est bien celui de pouvoir se loger et se nourrir. Qu’on se le dise enfin !
Comment transformer l’essai ?
Il ne faut rien attendre du personnel politique pour déboucher sur des solutions, des moyens de gouvernement… Les pires alliances vont devoir se mettre en place, débouchant sur un méli-mélo improductif et chaotique.
Pour ceux qui pourraient prêter foi au verdict des urnes, qu’ils s’en remettent donc au fait que le mouvement gagnant en nombre de députés est le Nouveau Front Populaire, qui donc devrait mettre en œuvre son programme. Mais comment ?
Nous ne croyions pas ici que réformer le capitalisme soit une solution pour les travailleurs et tous les peineux de ce pays. Mais ce qui peut être fait dans l’immédiat pour sortir un maximum de personnes de la misère doit être fait.
La faiblesse de cette majorité relative à l’Assemblée nationale lui impose de chercher des alliances. Elle n’en trouvera pas dans le bourbier politicien. Elle trouvera son salut dans la mobilisation du peuple, exigeant de ne pas être trahi sur les promesses faites par cette gauche, pas du tout extrême.
C’est la rue qui doit prendre le relais. La rue et l’entreprise. Et à l’heure où j’écris ces quelques lignes, ce 8 juillet 2024, je suis stupéfait du silence assourdissant du milieu syndical qui, cette fois, devrait s’unir pour décréter la grève générale illimitée jusqu’à la mise en œuvre effective des promesses politiciennes.
Peut-être là encore faut-il ne pas trop attendre des appareils et directions des syndicats. C’est à la base de l’imposer et si nécessaire de s’affranchir des consignes et non consignes de leurs bureaucrates. Les syndicats doivent redevenir dès maintenant des syndicats et ne plus être des partenaires sociaux, c’est-à-dire des cogestionnaires du capitalisme destructeur.
Au peuple, le dernier mot !
C’est le chaos politique ! La France ingouvernable (je jubile) ! La dette va exploser ! Les extrêêêmes ! et finalement le vainqueur c’est encore le Rhaine qui, c’est vrai, va se retrouver avec quelques 150 députés à l’Assemblée nationale.
Mais à quoi sert au juste ce parlement depuis la Macronie. Il est bafoué, nié avec le blanc-seing, justement des parlementaires eux-mêmes. Ce théâtre de Guignol ne représente rien et surtout pas le peuple.
Un rejet du RHaine ?
Oui, certainement beaucoup d’électeurs ont voulu ne pas cautionner l’arrivée au pouvoir du parti de la haine et du racisme. C’est, je pense, indéniable.
Mais au-delà, ces mêmes électeurs n’auraient-ils pas compris qu’en aucun cas ce parti fasciste n’était en rien le parti du peuple ? Ça, aucun des plumitifs de service n’a eu l’intelligence et la volonté de le dire. De fait, nombreux, comme les anarchistes, l’on bien démontré et largement diffusé. Sous la Macronie, le RHaine a été un collabo fidèle pour voter les lois antisociales et brutales de Macron et sa clique, parfois s’abstenant gentiment comme un bon toutou.
Voilà bien pourtant une piste à explorer que tous ces tenants subventionnés du capitalisme ne souhaitent évidemment pas envisager. En substance, ce que l’immigration a été présentée comme le bouc émissaire de tous les problèmes du pays se trouve également balayé d’un coup de revers bien senti par l’électorat. Ce dernier a préféré le chemin de mesures sociales et prioritairement l’abolition des lois retraite et chômage, la revalorisation des salaires. Sécurité d’accord, mais sécurité sociale d’abord ! Le premier des soucis du peuple, c’est bien celui de pouvoir se loger et se nourrir. Qu’on se le dise enfin !
Comment transformer l’essai ?
Il ne faut rien attendre du personnel politique pour déboucher sur des solutions, des moyens de gouvernement… Les pires alliances vont devoir se mettre en place, débouchant sur un méli-mélo improductif et chaotique.
Pour ceux qui pourraient prêter foi au verdict des urnes, qu’ils s’en remettent donc au fait que le mouvement gagnant en nombre de députés est le Nouveau Front Populaire, qui donc devrait mettre en œuvre son programme. Mais comment ?
Nous ne croyions pas ici que réformer le capitalisme soit une solution pour les travailleurs et tous les peineux de ce pays. Mais ce qui peut être fait dans l’immédiat pour sortir un maximum de personnes de la misère doit être fait.
La faiblesse de cette majorité relative à l’Assemblée nationale lui impose de chercher des alliances. Elle n’en trouvera pas dans le bourbier politicien. Elle trouvera son salut dans la mobilisation du peuple, exigeant de ne pas être trahi sur les promesses faites par cette gauche, pas du tout extrême.
C’est la rue qui doit prendre le relais. La rue et l’entreprise. Et à l’heure où j’écris ces quelques lignes, ce 8 juillet 2024, je suis stupéfait du silence assourdissant du milieu syndical qui, cette fois, devrait s’unir pour décréter la grève générale illimitée jusqu’à la mise en œuvre effective des promesses politiciennes.
Peut-être là encore faut-il ne pas trop attendre des appareils et directions des syndicats. C’est à la base de l’imposer et si nécessaire de s’affranchir des consignes et non consignes de leurs bureaucrates. Les syndicats doivent redevenir dès maintenant des syndicats et ne plus être des partenaires sociaux, c’est-à-dire des cogestionnaires du capitalisme destructeur.
Au peuple, le dernier mot !
PAR : Philippe Pouchat - Comité de rédaction du Monde libertaire
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1 |
le 8 novembre 2024 10:38:05 par Frédéric |
C’est étrange que le Monde libertaire n’ait pas remarqué le déshonneur pour la "gauche électoraliste" de se référer au Front populaire de 36. Le Front populaire a empêché une révolution anticapitaliste en enjoignant les grévistes de reprendre le travail après les accords de Grenelle. Et ce même Front populaire était autrement plus réactionnaire et raciste que ne l’ait le RN aujourd’hui, puisqu’il a refusé le droit de vote aux femmes, la légalisation de l’avortement et la citoyenneté française aux peuples colonisés à défaut de leur accorder l’indépendance...