Arts et Spectacles > Écologie et Liberté à la Biennale de Venise 2023
Arts et Spectacles
par Norma Santi • le 20 juin 2023
Écologie et Liberté à la Biennale de Venise 2023
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Les 20 et 21 mai 2023, une exposition collective organisée par Escuela Moderna Ateneo Libertario, Fuoriposto Mestre et Marche Arte Viva, Écologie (A)sociale, a participé à la Biennale de Venise 2023 dans la catégorie Biennale Sessions.
Le programme très riche, composé d’installations, de vidéos, de performances, était organisé en cinq îlots thématiques interconnectés et créés par une grande diversité d’artistes. Cet archipel de personnes a collectivement réfléchi sur les idées de performativité et de construction de l’espace public, conçu comme lieu de réalisation d’un discours politique pluriel fondé sur des pratiques pédagogiques libertaires.
Chaque îlot individuel a généré une pratique de laboratoire élargie de sculpture sociale et d’écologie sociale, à travers une chorégraphie collective composée d’interventions spécifiques sur un temps et un site donnés, telles que des performances, des installations, des initiatives éducatives, des expositions olfactives, des expositions vidéo et musicales.
L’exposition Osmotopie de Marina Marques est un voyage à la découverte du territoire de l’air et de ses symptômes olfactifs.
L’expo vidéo de Matteo Binci avec les œuvres de Domenico Mennillo a mis en scène et projeté la Trilogie des Machines Mineures, réfléchissant sur les concepts de « dispositif » et de « mineur », à partir de Foucault et Deleuze, Pedro G. Romero, Santiago Sierra. Toc de queda de Laura Pinta Cazzaniga mène une enquête sur le vide de l’espace public, espace éminemment politique, pendant la crise sanitaire du Covid-19. Guihan Ren avec Sogno, une hallucination onirique sur des mondes de flore et de faune qui ne sont plus habités par les êtres humains, est suivie de la présentation par Fabio Santin et Rino De Michele de la revue ApARTe° matériaux irréguliers de la culture libertaire, une initiative éditoriale engagée dans la littérature, les arts figuratifs, la musique et le divertissement et qui donne la parole au rapport entre art et anarchie.
Diverses performances ont été mises en actes pour l’occasion, dont Femme Vie Liberté d’Eleonora Gugliotta. L’artiste, dans son installation-performance, a rendu hommage à Jina Mahsa Amini, une femme kurde décédée en septembre 2022 des suites de tortures par la police morale de la République Islamique d’Iran. Sa mort a agité la société à Rojhilat (Kurdistan oriental), dans les principales zones d’implantation des Kurdes iraniens, qui sont situées à l’ouest de l’Iran selon les frontières actuelles de cet État et a été l’épicentre d’importantes manifestations à l’échelle nationale. Parmi les actions d’installation activées, Norma Santi a présenté La Molla, The Spring (Le Ressort, Le Printemps)
, inspirée de la spirale d’Archimède comprise comme un code d’existence séculaire, sur l’origine de la vie et sa destination finale : « A la fin tout retourne à la paix, ce que l’artiste nous livre, c’est un espace infini de réflexion » (Viola Yang, 2023). L’écologie se connecte donc à l’art et à la liberté et touche également les thèmes de la paix, de la guerre, de la participation et du conflit social, à travers l’esthétique et les pratiques horizontales de la pédagogie libertaire.
Le programme intense et participatif des deux journées d’Écologie sociale (A) de la Biennale s’est ensuite conclu par des interventions sonores du chanteur-compositeur anarchiste Marco Rovelli ainsi que du Kabarett allemand de Paola Brolati, créé par Carlotta Ballarin, lié aux pratiques théâtrales, à l’expérimentation artistique et à l’architecture de l’avant-garde du XXe siècle.
Norma Santi, Groupe Anarchiste C.Cafiero FAIRoma, pour Le Monde Libertaire.
Traduction Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA Loiret
Le programme très riche, composé d’installations, de vidéos, de performances, était organisé en cinq îlots thématiques interconnectés et créés par une grande diversité d’artistes. Cet archipel de personnes a collectivement réfléchi sur les idées de performativité et de construction de l’espace public, conçu comme lieu de réalisation d’un discours politique pluriel fondé sur des pratiques pédagogiques libertaires.
Chaque îlot individuel a généré une pratique de laboratoire élargie de sculpture sociale et d’écologie sociale, à travers une chorégraphie collective composée d’interventions spécifiques sur un temps et un site donnés, telles que des performances, des installations, des initiatives éducatives, des expositions olfactives, des expositions vidéo et musicales.
L’exposition Osmotopie de Marina Marques est un voyage à la découverte du territoire de l’air et de ses symptômes olfactifs.
L’expo vidéo de Matteo Binci avec les œuvres de Domenico Mennillo a mis en scène et projeté la Trilogie des Machines Mineures, réfléchissant sur les concepts de « dispositif » et de « mineur », à partir de Foucault et Deleuze, Pedro G. Romero, Santiago Sierra. Toc de queda de Laura Pinta Cazzaniga mène une enquête sur le vide de l’espace public, espace éminemment politique, pendant la crise sanitaire du Covid-19. Guihan Ren avec Sogno, une hallucination onirique sur des mondes de flore et de faune qui ne sont plus habités par les êtres humains, est suivie de la présentation par Fabio Santin et Rino De Michele de la revue ApARTe° matériaux irréguliers de la culture libertaire, une initiative éditoriale engagée dans la littérature, les arts figuratifs, la musique et le divertissement et qui donne la parole au rapport entre art et anarchie.
Diverses performances ont été mises en actes pour l’occasion, dont Femme Vie Liberté d’Eleonora Gugliotta. L’artiste, dans son installation-performance, a rendu hommage à Jina Mahsa Amini, une femme kurde décédée en septembre 2022 des suites de tortures par la police morale de la République Islamique d’Iran. Sa mort a agité la société à Rojhilat (Kurdistan oriental), dans les principales zones d’implantation des Kurdes iraniens, qui sont situées à l’ouest de l’Iran selon les frontières actuelles de cet État et a été l’épicentre d’importantes manifestations à l’échelle nationale. Parmi les actions d’installation activées, Norma Santi a présenté La Molla, The Spring (Le Ressort, Le Printemps)
, inspirée de la spirale d’Archimède comprise comme un code d’existence séculaire, sur l’origine de la vie et sa destination finale : « A la fin tout retourne à la paix, ce que l’artiste nous livre, c’est un espace infini de réflexion » (Viola Yang, 2023). L’écologie se connecte donc à l’art et à la liberté et touche également les thèmes de la paix, de la guerre, de la participation et du conflit social, à travers l’esthétique et les pratiques horizontales de la pédagogie libertaire.
Le programme intense et participatif des deux journées d’Écologie sociale (A) de la Biennale s’est ensuite conclu par des interventions sonores du chanteur-compositeur anarchiste Marco Rovelli ainsi que du Kabarett allemand de Paola Brolati, créé par Carlotta Ballarin, lié aux pratiques théâtrales, à l’expérimentation artistique et à l’architecture de l’avant-garde du XXe siècle.
Norma Santi, Groupe Anarchiste C.Cafiero FAIRoma, pour Le Monde Libertaire.
Traduction Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA Loiret
PAR : Norma Santi
Groupe Anarchiste C.Cafiero FAIRoma,
Groupe Anarchiste C.Cafiero FAIRoma,
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