Dans un sale État > Affaire Vincenzo Vecchi. Droits fondamentaux vs collaboration européenne.
Dans un sale État
par S • le 20 mars 2023
Affaire Vincenzo Vecchi. Droits fondamentaux vs collaboration européenne.
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Le titre n’est pas de l’auteur de cet article mais du comité de soutien.
Résumé d’où on en est par ce même comité de soutien à Vincenzo :
"Vincenzo Vecchi, qui vit en Bretagne depuis plus de dix ans, fait l’objet d’un Mandat d’arrêt européen suite à sa condamnation à 12 ans de prison en Italie où il avait été inculpé de « concours moral » à des faits de « dévastation et pillage » lors des manifestations de Gênes en 2001.
Après trois ans de procédure en France, deux jugements favorables à Vincenzo en cours d’appel de Rennes et Angers, deux pourvois en cassation, un avis de la Cour européenne de justice, un retour en cour de cassation, l’affaire Vincenzo Vecchi a été renvoyée à la Cour d’appel de Lyon qui rendra son verdict le vendredi 24 mars prochain."
Les avocat.e.s et soutiens du monde juridique (Eva Joly par exemple) ont fait valoir que son incrimination par l’État italien n’a pas d’équivalent dans le droit français. La peine est de plus disproportionnée au regard de la Charte européenne des droits fondamentaux.
A noter que l’ex juge d’instruction et ex députée européenne, Eva Joly, soutient le principe initial du Mandat d’arrêt européen (MAE), rédigé à l’encontre de la criminalité organisée transfrontalière au sein de l’UE... et estime qu’il est détourné de son objet.
Les États sont roublards, adeptes du "la faire à l’envers". Permettez que nous-même nous nous étonnions que des personnes s’en étonnent encore ! L’État est le plus froid des monstres froids.
Quoiqu’il en soit, si la "Justice" française donne son aval à l’extradition de Vincenzo, elle fait entrer une loi fasciste dans l’Union européenne. Déjà que l’Europe du Capital ne brille pas par son traitement des migrant.e.s... Et Vincenzo se retrouvera en taule dans une Italie gouvernée par l’extrême-droite.
Pour autant, si la Cour d’appel demande l’exécution du MAE, il sera à nouveau possible de partir en Cassation, laquelle réorientera vers une nouvelle Cour d’appel pour le round der des der.
A l’inverse, on ne doute guère non plus que si la Cour d’appel de Lyon ne suit par l’avis de la Cour européenne de Justice (qui s’est prononcée pour l’application du MAE), si elle casse le MAE donc, l’État français (via le Procureur) ira aussi en cassation.
C’est une pratique connue. La classe dominante cherche toujours à user ses opposant.e.s, à faire entrer dans le dur du Droit les moyens de neutraliser celles et ceux qui la remettent en cause sur le principe même de son existence.
Les comités de soutien continuent à faire tourner l’information, à interpeller, à mobiliser, dans les manifestations retraite.
C’est un coup dur que le décès de Pépino le 9 mars, un des fondateurs du Café de la Pente à Rochefort-en-Terre (56), siège du comité de soutien. Pépino était investi depuis le début au comité. Salut l’ami !
Vincenzo doit rester là où il a envie de vivre. Le MAE à son encontre doit être abandonné. Sa liberté de circulation et d’installation doit prévaloir.
S. (groupe René Lochu, Vannes)
PAR : S
Groupe René Lochu, Vannes
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