Cinéma > L’hypothèse démocratique
Cinéma
par Thyde Rosell • le 26 avril 2022
L’hypothèse démocratique
Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=6440
Un film à voir absolument
Un documentaire autour du retour à la paix orchestrée par l’ensemble de la société civile basque malgré les freins majeurs orchestrés par les États français et espagnols passe en ce moment dans les salles.
Nous avons failli ne pas le voir : grandes difficultés institutionnelles et policières, le festival de Cannes l’a retiré " de l’affiche" la première fois que cela se passe depuis sa création par Jean Zay.
Les rushs brûlent dans un départ de feu du à une prise électrique..... non branchée : bref du grand art policier.
Il est important d’aller le voir parce que c’est un superbe documentaire qui laisse les personnes dire ce qu’elles ont à dire, raconter à leur manière...
Il est important d’aller le voir car il peut disparaître de nos écrans sans coup férir dans le silence absolu.
Ce qui peut le faire vivre ou survivre c’est le bouche à oreilles.
Pour une fois où un cinéaste nous parle d’une histoire de retour à la paix, de désarment assurée par l’ensemble de la société civile cela vaut le coup non !!!!
Cela pourrait donner des idées aux peuples subissant la guerre, la violence de part le monde
Thomas Lacoste est passé sur RL.
A Oléron nous avons pu installer un dialogue avec les spectateurs et spectatrices peu informéEs, nous avons pu présenter la situation des prisonniers et prisonnières, les pressions étatiques.
Thyde Rosell
Sortie : 20 avril 2022 | 2h 20min
De Thomas Lacoste
Selon le synopsis, le film « propose pour la première fois le récit sensible de la sortie politique du dernier et plus vieux conflit armé d’Europe occidentale ». Y intervient un grand nombre de personnalités basques impliquées dans l’histoire du conflit et de sa résolution, notamment des membres historiques d’ETA : Eugenio Etxebeste Arizkuren « Antton » (responsable des négociations d’Alger en 1989, déporté de 1984 à 1997) ; Arantxa Arruti (torturée par la Guardia Civil, jugée lors du procès de Burgos) ; José Manuel Pagoaga « Peixoto » (présent aux négociations de Txiberta en 1977, laissé pour mort le 13 janvier 1979 à Saint-Jean-de-Luz) ; David Pla Martin (dernier porte-parole d’ETA, présent lors des négociations d’Oslo de 2011 à 2013, incarcéré en France au moment du tournage) ou encore Josu Urrutikoetxea, présent lors des négociations de Genève (2005-2007) et d’Oslo (2011-2013) et annonciateur de la dissolution d’ETA le 3 mai 2018.
Le casting est complété par des membres de la gauche abertzale (Itziar Aizpurua Egaña, Arnaldo Otegi, Anita Lopepe) ; de la société civile (Martxelo Otamendi, rédacteur en chef du quotidien Egunkaria interdit en 2003, actuel directeur du quotidien Berria, torturé par la Guardia Civil en 2003) et des proches de victimes des deux côtés. Des personnalités internationales prennent également la parole (Gerry Adams, leader historique du Sinn Féin en Irlande ou Brian Currin, avocat sud-africain des droits de l’homme, expert en résolution de conflits). À ces interventions s’ajoutent des images d’archives redonnant vie à des figures historiques comme Telésforo Monzon (écrivain, ministre de l’Intérieur en 1936 – PNV, fondateur de Herri Batasuna) ; Piarres Larzabal (prêtre et dramaturge, cofondateur du journal Enbata et de l’association Anai Artea) ou encore l’avocate franco-tunisienne Gisèle Halimi, présente lors du procès de Burgos en 1970.
Le film de Thomas Lacoste a été applaudi par le cinéaste britannique Ken Loach. « Je suis très heureux de découvrir ce film. C’est une ressource extraordinaire pour comprendre pourquoi ce peuple a participé à la lutte pour l’indépendance basque. C’est un récit réfléchi et mesuré raconté par ceux qui ont fait de nombreux sacrifices. (…) Le film ne fait aucun compromis et laisse aux personnages le temps de parler, de trouver leur propre rythme, sans interruption. (…) Il est extrêmement précieux et sera vu pendant de nombreuses années » a estimé le réalisateur de Le Vent se lève, un film sur le conflit en Irlande.
Le teaser est à retrouver ici
Nous avons failli ne pas le voir : grandes difficultés institutionnelles et policières, le festival de Cannes l’a retiré " de l’affiche" la première fois que cela se passe depuis sa création par Jean Zay.
Les rushs brûlent dans un départ de feu du à une prise électrique..... non branchée : bref du grand art policier.
Il est important d’aller le voir parce que c’est un superbe documentaire qui laisse les personnes dire ce qu’elles ont à dire, raconter à leur manière...
Il est important d’aller le voir car il peut disparaître de nos écrans sans coup férir dans le silence absolu.
Ce qui peut le faire vivre ou survivre c’est le bouche à oreilles.
Pour une fois où un cinéaste nous parle d’une histoire de retour à la paix, de désarment assurée par l’ensemble de la société civile cela vaut le coup non !!!!
Cela pourrait donner des idées aux peuples subissant la guerre, la violence de part le monde
Thomas Lacoste est passé sur RL.
A Oléron nous avons pu installer un dialogue avec les spectateurs et spectatrices peu informéEs, nous avons pu présenter la situation des prisonniers et prisonnières, les pressions étatiques.
Thyde Rosell
L’hypothèse démocratique
Sortie : 20 avril 2022 | 2h 20min
De Thomas Lacoste
Selon le synopsis, le film « propose pour la première fois le récit sensible de la sortie politique du dernier et plus vieux conflit armé d’Europe occidentale ». Y intervient un grand nombre de personnalités basques impliquées dans l’histoire du conflit et de sa résolution, notamment des membres historiques d’ETA : Eugenio Etxebeste Arizkuren « Antton » (responsable des négociations d’Alger en 1989, déporté de 1984 à 1997) ; Arantxa Arruti (torturée par la Guardia Civil, jugée lors du procès de Burgos) ; José Manuel Pagoaga « Peixoto » (présent aux négociations de Txiberta en 1977, laissé pour mort le 13 janvier 1979 à Saint-Jean-de-Luz) ; David Pla Martin (dernier porte-parole d’ETA, présent lors des négociations d’Oslo de 2011 à 2013, incarcéré en France au moment du tournage) ou encore Josu Urrutikoetxea, présent lors des négociations de Genève (2005-2007) et d’Oslo (2011-2013) et annonciateur de la dissolution d’ETA le 3 mai 2018.
Le casting est complété par des membres de la gauche abertzale (Itziar Aizpurua Egaña, Arnaldo Otegi, Anita Lopepe) ; de la société civile (Martxelo Otamendi, rédacteur en chef du quotidien Egunkaria interdit en 2003, actuel directeur du quotidien Berria, torturé par la Guardia Civil en 2003) et des proches de victimes des deux côtés. Des personnalités internationales prennent également la parole (Gerry Adams, leader historique du Sinn Féin en Irlande ou Brian Currin, avocat sud-africain des droits de l’homme, expert en résolution de conflits). À ces interventions s’ajoutent des images d’archives redonnant vie à des figures historiques comme Telésforo Monzon (écrivain, ministre de l’Intérieur en 1936 – PNV, fondateur de Herri Batasuna) ; Piarres Larzabal (prêtre et dramaturge, cofondateur du journal Enbata et de l’association Anai Artea) ou encore l’avocate franco-tunisienne Gisèle Halimi, présente lors du procès de Burgos en 1970.
Le film de Thomas Lacoste a été applaudi par le cinéaste britannique Ken Loach. « Je suis très heureux de découvrir ce film. C’est une ressource extraordinaire pour comprendre pourquoi ce peuple a participé à la lutte pour l’indépendance basque. C’est un récit réfléchi et mesuré raconté par ceux qui ont fait de nombreux sacrifices. (…) Le film ne fait aucun compromis et laisse aux personnages le temps de parler, de trouver leur propre rythme, sans interruption. (…) Il est extrêmement précieux et sera vu pendant de nombreuses années » a estimé le réalisateur de Le Vent se lève, un film sur le conflit en Irlande.
Le teaser est à retrouver ici
PAR : Thyde Rosell
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