Bienvenue en 2030, les 30 000 soldats robots de sa royale Majesté vous y attendent. Mais pas d’inquiétude, car « l’homme sera dans la boucle » ! Bon… ici on n’y croit pas beaucoup – pas du tout.

Remenbrance day : le dimanche qui précède le 11 novembre, le gouvernent anglais commémore ses soldats morts de la « grande guerre » – plus d’un million. L’occasion pour le chef d’état-major de la Défense, d’annoncer sur Sky News, que d’ici 2030 un quart des 120 000 militaires « pourraient bien » être des robots. Affirmant que l’armée peine à recruter et que la technologie est la clef de la guerre moderne, le général Sir Nick Carter a dévoilé la « doctrine » : les robots seront en support, à l’arrière, et en armes, pilotés ou « semi-autonomes », sur les lignes de front. 30 000 soldats-robots.

Cette annonce de l’état-major confirme ce que les observateurs savaient déjà, les trois forces de l’armée britannique – Air, Terre et Mer – rivalisent dans la course aux robots tueurs. Il fallait juste laisser à la technologie le temps de se perfectionner afin de les rendre toujours plus autonomes. La première étape du plan de communication restreignait les robots à la surveillance. Deuxième étape : Obama et ses assassinats ciblés. La troisième maintenant, prépare les populations au déploiement de bataillons de robots en ville, « sous le contrôle d’autres humains ».

Militaires et gouvernants développent la doctrine rassurante du « Man in the loop » : promis juré, l’homme sera toujours « dans la boucle ». Croix de bois, croix de fer, honneur des militaires ; si je mens tu iras en enfer ! On respire, c’est un humain qui décidera de la mort, respectant une charte éthique . Mais les experts savent qu’un tel discours cache mal le complot, ce mensonge sautera lorsque l’état de fait sera avéré : l’automatisation de la traque et de la mort. La puissance de destruction des armes est devenue telle que le « first mover advantage » – l’avantage au premier joueur – est définitif : il faut tirer le premier. Et comme les neurosciences l’on démontré, en dehors des actes réflexes, les humains sont très lents à décider. Le temps de la décision humaine se compte en secondes, contre des microsecondes pour les robots, un million de fois plus rapides ! L’affrontement entre un humain et un robot verra nécessairement le robot gagner, c’est un fait. Et à la guerre, il faut absolument gagner : les humains ne seront pas « dans la boucle ».
Des machines intelligentes décideront de nous tuer ; nous tueront.

Hépha Istos