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par Lucie le 23 octobre 2020

Les femmes de l’ombre contre les Grands Hommes : le cas de Sophie Kropotkine

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Depuis quelques années que je lis des livres sur l’anarchie et les anarchistes, persiste, sous l’excitation de la découverte et le bouillonnement de la pensée, une gêne qui s’est peu à peu muée en colère. Cet article est le fruit de cette colère.

C’est une lecture récente, plus précisément une note de bas de page, qui m’a servi de déclic : la note de la page 389 des Articles politiques d’Errico Malatesta réédités chez Lux en 2019 dans une version corrigée et augmentée. Cette note la voici, précisant un article de Malatesta sur Bakounine :
“Évidente allusion à l’Union soviétique, qui prit deux initiatives en l’honneur de Michel Bakounine. D’abord une, une allocution de la veuve de Kropotkine à Moscou, qui parla contre le régime soviétique devant 1 500 personnes, presque toutes des membres de la bourgeoisie rouge.” [note]

La veuve de Kropotkine”. Pas de prénom, pas de date de naissance ou de décès comme c’est habituellement le cas des notes biographiques de l’ouvrage. Ce mépris m’a soufflée, à l’égard de quelqu’une suffisamment engagée dans le mouvement pour
1. s’exprimer publiquement en l’honneur de Bakounine,
2. avoir suffisamment de courage pour critiquer ouvertement le gouvernement soviétique en face de ses représentants.

Ne paraît-il pas un peu léger, dès lors, de réduire cette personne à son statut marital ? C’est à ce moment là que je me suis demandée qui était l’épouse de Kropotkine, sur laquelle les informations en français sont rares, parfois contradictoires et dont les sources sont rarements citées.




Sophie Ananiev serait née en 1856 d’une famille juive aisée. Son père exploitait une mine d’or en Sibérie [note] ce qui aurait fini par la révolter, à 17 ans, lorsqu’elle aurait pris conscience de l’exploitation des ouvriers par ses parents. C’est alors qu’elle aurait quitté la maison, peut-être pour mener des études de biologie à l’Université de Berne, mais les informations sont floues. On sait qu’elle a rencontré Pierre Kropotkine en 1878 et qu’ils se sont mariés le 8 octobre de la même année. Il semble qu’elle l’a rencontré en Suisse où elle était allée pour sa santé, mais il a été écrit aussi qu’ils s’étaient rencontrés en Espagne au cours de leurs activités militantes. Les sources de première main m’étant inconnues, je ne peux que spéculer sur les circonstances exactes de leur rencontre. On peut émettre l’hypothèse que, alors étudiante à Berne, Sophie Ananiev avait déjà eu l’occasion de rencontrer Pierre Kropotkine, ou du moins d’entendre parler de lui, lors de la manifestation pour porter le drapeau rouge dans les rues de Berne menée par la Fédération Jurassienne [note]
le 18 mars 1877. Néanmoins rien ne l’atteste et ce n’est qu’une hypothèse hasardeuse. Les notices biographiques en ligne indiquent ensuite qu’elle aurait soutenu son doctorat en sciences à Paris en 1884. Après la mort de Pierre Kropotkine, elle a travaillé activement à l’entretien de sa mémoire, en s’occupant notamment du musée qui lui était dédié à Moscou et elle est restée ferme dans sa position contre le gouvernement soviétique jusqu’à sa mort en 1938.

Un soutien constant

La pauvreté des informations au sujet de Sophie Kropotkine (c’est ainsi qu’elle signe ses lettres) n’en laisse pas moins transparaître son soutien constant aux activités de son mari. Une phrase anodine dans les mémoires de Pierre Kropotkine témoigne de l’importance de ce soutien :
“C’est là, qu’aidé de ma femme, avec laquelle je discutais toujours chaque événement et chaque projet d’article avant de l’écrire, je produisis ce que j’ai écrit de meilleur pour le Révolté [...]” [note]

Si le célèbre anarchiste parle si peu de sa femme dans ses mémoires et en ne la nommant même pas, il reconnaît pourtant par cette phrase le rôle important qu’elle jouait dans l’élaboration de son travail militant. Il est donc curieux - pour ne pas dire sexiste - que les nombreux commentateurs de Kropotkine ait si peu relevé cette information, reléguant Sophie à la place d’ombre silencieuse et négligeable. Au moment de la rédaction de cet article, j’ai constaté avec stupéfaction qu’aucune mention de sa vie maritale n’était faite sur la page Wikipédia pourtant fournie de Pierre Kropotkine en français [note] . Il n’existe d’ailleurs à ce jour pas de page Wikipédia de Sophie Kropotkine en français. L’invisibilisation dont elle a été victime, comme tant d’autres femmes, par le fait même de ses contemporains est d’autant plus problématique qu’elle se poursuit aujourd’hui par le faible d’intérêt qu’elle suscite parmi les chercheurs et chercheuses. Nous allons voir plus en détails ce qui se joue de gênant dans cette invisibilisation.

Sophie était-elle anarchiste ?

D’après ce que l’on sait, Sophie Kropotkine a toujours suivi Pierre : Suisse, France, Royaume Uni, Russie. Les sources semblent évoquer un couple uni, dont les déménagements successifs sont directement liés aux activités politiques de Pierre. On peut supposer, même si cela reste à prouver, que ces 43 années de vie n’ont pas été imposées à Sophie, mais bien qu’elle était en accord avec les idées de son époux, comme nous le laissent penser plusieurs indices : elle a publié des articles dans des revues scientifiques pour subvenir aux besoins du ménage, soutenu son mari dont la santé avait été affaiblie par ses séjours en prison et elle l’a même remplacé quand il était trop souffrant pour donner ses conférences. En 1896, elle aurait ainsi prononcé une conférence sur le mouvement féminin en Russie à l’occasion du meeting de protestation contre la Deuxième Internationale. Bref, si aucun élément ne me permet aujourd’hui de dire que Sophie Kropotkine se pensait anarchiste, il est en revanche patent qu’elle partageait, au moins en partie, les vues sociales de Pierre. Elle participe d’ailleurs avec lui au groupe Freedom, à Londres, qui écrit des articles dans le journal individualiste “The Anarchist”.

Sur le site internet libertarian-labyrith.org, sont publiés plusieurs écrits de Sophie Kropotkine, initialement reproduits dans le numéro 6 de la revue La Frondeuse en mars 2013 [note] . Le premier texte datant de 1886, sans doute écrit initialement en français (l’héroïne s’appelle Julie Tissot), raconte l’histoire tragique de la femme d’un prisonnier, qui cherche à voir son mari en détention. Le texte se concentre sur les injustices dont sont victimes les classes ouvrières et sur l’inhumanité des lois. Très clairement engagé, la nouvelle s’inspire sans doute en partie des années d’emprisonnement de Pierre Kropotkine à Clairvaux entre 1883 et 1886. Pour autant, certains éléments pourraient faire frémir d’horreur des féministes d’aujourd’hui, comme quand, dans un flashback, le mari de Julie lui dit :
“Take care Julie. If you should love another, you know that I would be capable of anything : of killing you, and of putting an end to my own life.” [note]

Cet extrait, défini dans la nouvelle comme une preuve d’amour, montre bien qu’en 1886 du moins, Sophie n’est pas particulièrement avancée dans sa réflexion sur la “question des femmes” [note] . Cela n’a d’ailleurs rien d’étonnant : le couple Kropotkine est marié, il n’existe aucune attestation que l’une ou l’autre ait appliqué à son existence la philosophie de l’amour libre et d’ailleurs Pierre Kropotkine ne s’est jamais exprimé, dans ses nombreux écrits, sur la question des femmes. En tout état de cause et sans éléments précis de la main de Sophie, on ne peut que se perdre en conjectures sur sa propre perception de son statut marital et de la place qui était la sienne au sein de son couple.

Les autres textes de Sophie Kropotkine publiés sur libertarian-labyrinth.org sont des analyses plus factuelles d’éléments sociaux ou scientifiques. En 1900, elle écrit un long texte sur la haute éducation des femmes en Russie, en 1902 elle décrit le fonctionnement d’un village russe typique dont l’organisation traditionnelle repose sur le mir, l’assemblée du village qui n’a pas de membre élu et à laquelle tous les individus, hommes et femmes, à leur majorité, ont une voix décisionnaire, en 1915 elle observe le modèle agricole des Flandres dont il semble que les autres pays pourraient s’inspirer pour un meilleur rendement.

Les écrits accessibles de Sophie Kropotkine sont rares, mais ils montrent tous son souci de l’avènement d’une organisation sociale égalitaire. Ils sont la preuve de sa conscience politique et de son individualité quand bien même aucun d’eux ne paraît révolutionnaire. Dans l’une des lettres d’elle qui nous sont parvenues, elle s’adresse d’ailleurs à un “camarade” [note].

Pourtant, les traces qui nous restent paraissent décevantes. Nous sommes bien obligé·e de reconnaître qu’elle n’a pas l’envergure extraordinaire d’une Voltairine de Cleyre ou d’une Emma Goldman, et c’est bien là le problème insidieux de l’invisibilisation : mettre tardivement la lumière sur les femmes exceptionnelles qui ont jalonné les siècles n’est que la partie facile du travail de déconstruction patriarcale et nous avons encore un long chemin à faire, y compris nous, anarchistes, qui devrions être plus attenti·f·ve·s que cela. Comment se peut-il que nous en soyons encore au stade où l’on ne cite même pas le nom de l’épouse de l’un des plus célèbres penseurs anarchistes ? Le biais de pensée qui nous conduit à négliger les “femmes de” parce qu’elles ne peuvent évidemment pas être à la hauteur de leurs maris extraordinaires, et qui explique sans doute une part de notre négligence, participe selon moi du même phénomène que celui qui consiste à préciser avec quels hommes telle femme brillante est entrée en relations, visant ainsi à montrer comment ces relations ont permis le développement de sa pensée ou de sa carrière.

Qui couche avec qui ?


Dans l’introduction de l’ouvrage réunissant les textes de Voltairine de Cleyre, Écrits d’une insoumise, les auteur·ice·s Normand Baillargeon et Chantal Santerre consacrent quelques pages aux trois hommes signifiants avec lesquels Voltairine de Cleyre est entrée en relations. L’un d’eux, Dyer D. Lum, fait même l’objet d’une page entière car il a été son “mentor dans le parcours à la fois militant, moral et intellectuel qu’elle entreprend” [note] . Naturellement, dans l’introduction biographique d’un ouvrage, il semble pertinent de dresser un portrait de l’auteur ou l’autrice qui soit le plus complet possible : comment faire l’impasse sur ses relations amoureuses alors que ces dernières jouent un si grand rôle (au même titre que ses relations amicales) dans la construction des individualités ? On ne peut qu’être frappé par cette évidence et pourtant quelle est la proportion d’introductions qui s’attardent sur les relations amoureuses - hétérosexuelles - d’éminents personnages masculins comme fondatrices de leur évolution intellectuelle et politique ? Pourquoi observe-t-on encore si souvent une démarcation presque imperméable entre vie privée et vie politique dans les récits biographiques des figures militantes masculines, alors que cette démarcation n’existe plus quand il s’agit de parler des femmes ?

L’invisibilisation des femmes, dénoncée par les féministes depuis de nombreuses années [note] et qui commence à la source quand des hommes comme Kropotkine ne jugent pas utile de citer le nom de leur épouse dans le récit de leur vie, se poursuit car nous ne prenons pas la peine de nous attarder sur les femmes banales. Celles qui n’avaient peut-être pas le tempérament d’une Emma Goldman, qui n’ont laissé derrière elles que d’infimes traces, mais qui n’en ont pas moins joué un rôle dans la construction intellectuelle, politique ou morale des hommes de leur entourage. Ces hommes extraordinaires, qui ont pour eux un siècle de documents attestant leur valeur, existaient dans un environnement et avaient autour d’eux des femmes pour échanger des idées, réfléchir et se laisser convaincre comme l’atteste cette petite phrase cachée dans le récit de vie de Kropotkine.

En finir avec le mythe des Grands Hommes

La découverte de l’anarchisme et la lecture de ses auteurs les plus célèbres conduit rapidement à rencontrer une expression commune : celle des “pères fondateurs” de l’anarchisme. Cette expression revêt deux sens différents, le premier qualifiant par là des individus ayant posé les bases de l’anarchisme, mais sans nécessairement s’être eux-mêmes déclarés anarchistes [note] ; le deuxième qualifiant de grands noms de la théorie anarchiste comme Proudhon, Bakounine ou Kropotkine [note] . Cette expression, si elle n’est pas systématiquement utilisée, peut néanmoins être rencontrée dans différents contextes comme des ouvrages sur l’anarchisme ou des blogs militants. Or cette expression pose plusieurs problèmes.

Le premier, c’est qu’elle entretient un entre-soi masculin qui consisterait à penser que les hommes seraient nécessairement précurseurs et que c’est par leur seul génie que le monde est tel qu’il est. Cette mythologie des Grands Hommes a une fâcheuse tendance à négliger l’importance du contexte politique, social, familial... sur l’histoire des idées alors même que la sociologie a depuis longtemps démontré l’influence du milieu dans les constructions personnelles, aussi bien du point de vue des centres d’intérêts culturels que des choix professionnels ou encore de l’élaboration des discours [note] . Personne, pas même un “Grand Homme”, ne peut émettre une pensée ou construire un discours sans avoir au préalable baigné dans un environnement, qui, parmi des dizaines d’autres caractéristiques, contient des femmes. Comment, dès lors, peut-on continuer à qualifier les travaux d’individus comme “fondateurs”, niant ainsi par là ce qui les a eux-mêmes fondés ?

Cette expression “père fondateur” inscrit par ailleurs l’anarchisme dans un système patriarcal dont les hommes seraient les seuls inventeurs, ce qui constitue un biais sexiste. Compte tenu de l’invisibilisation systématique dont ont fait objet les combats de femmes, il paraît tout à fait hors de propos aujourd’hui de considérer qu’une poignée d’hommes auraient seule fondé l’anarchisme au XIXe siècle. Derrière ces hommes dans la lumière, combien de femmes oubliées ? La philosophie anarchiste a ceci de particulier qu’elle se nourrit des luttes qui ont précédé, elle se nourrit d’échanges contradictoires, de confrontation d’idées. Elle n’a pas besoin d’idoles à adorer et encore moins de figures paternelles pour tracer la voie de la vérité. Cette expression malheureuse et ce qu’elle induit, peut-être malgré elle, fait, à mon sens, du tort au travail militant autant qu’aux femmes qui ont marqué le mouvement de leurs pensées et de leurs actions. Enfin, elle n’est peut-être pas étrangère à l’image virile dont souffrait encore le mouvement anarchiste il y a dix ans, comme en témoignait la sous-représentation des militantes au sein d’organisations comme la Fédération Anarchiste et l’Union Communiste Libertaire. [note]

Il est plus que temps que le traitement des figures de proue de l’anarchisme fasse l’objet d’une grille d’analyse critique systématique pour lutter contre l’invisibilisation de masse des femmes anarchistes.

Lucie
PAR : Lucie
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1

le 26 octobre 2020 10:06:25 par hélène hernandez

Bravo Lucie pour cet article qui dénonce l’invisibilité des femmes anarchistes et des compagnes ô combien importantes d’hommes anarchistes.
Marianne Enckell a fait de même en retrouvant la Mère Peinard ( Casse-rôles n°10, nov. 2019, p. 27 )

2

le 28 octobre 2020 11:57:59 par René

J’ai beaucoup apprécié cet article. Au risque de passer pour iconoclaste, je dirai qu’il y avait chez Kropotkine quelque chose de l’arrogance de l’intellectuel sûr d’avoir raison contre tous. On sait que Malatesta n’a jamais osé critiquer Kropotkine de son vivant et qu’il ne l’a fait qu’après sa mort.
Lorsqu’il a signé en 1916 le Manifeste des Seize prenant position en faveur de la guerre, Kropotkine a mis le mouvement libertaire international dans une situation impossible dont il subit encore les effets aujourd’hui. Or une de ses très proches amies, Marie Goldsmith, qui partageait son point de vue mais pas sa manière, avait proposé une alternative à la signature de Manifeste des Seize qui aurait été parfaitement viable sans compromettre le mouvement libertaire dans son ensemble.
Dans « Kropotkine et la Grande Guerre », j’écris ceci à son propos :

« Enfin l’erreur de Kropotkine fut de ne pas avoir imaginé une voie qui lui aurait permis de faire passer son message concernant les conséquences probables d’une victoire allemande, sans soutenir l’Entente. Cette voie existait, c’est celle qu’avait choisie Marie Goldsmith, qui partageait les idées de Kropotkine mais qui refusa de signer le “Manifeste des Seize”. Il serait temps de rendre hommage à cette femme dont les positions ont été occultées par celles du “grand homme” dont elle était l’amie. »

3

le 28 octobre 2020 12:54:38 par Luisa

Un article saisissant de l’entre-soi bien bourgeois ( ... ). Plonger dans les livres, correspondances, etc ... jusqu’à aller fouiner dans l’intimité du couple Piotr et Sofia, pour savoir qui a fait quoi il y a plus d’un siècle, c’est pour le moins se perdre en conjectures ( je suis très polie ).
Personne n’est propriétaire de rien, ni de personne, et certainement pas des idées !
Une promenade Boulevard des allongés est souvent salutaire .... !!
En attendant, dites-nous plutôt qui, de l’homme ou de la femme, a peint la Grotte de Lascaux, car en ces temps extrêmement difficiles pour des millions de personnes, c’est un souci majeur !

4

le 29 octobre 2020 09:26:32 par julien

Très bon article merci; le concept de grands hommes est déjà le début de l’adoration aveugle;
de plus tant de femmes ont agi dans l’ ombre de ces hommes. je crois necessaire de toujours remettre en question les concepts et étiquettes qui en découlent afin de ne pas créer de chapelle anarchiste ( avec ses saints "bakounine""kropotkine" et d’autres... )
Il y a des femmes et des hommes marquants; c’est tout.

5

le 29 octobre 2020 11:27:45 par François-Georges

Il va de soi que c’est papa Cro-Magnon qui a peint les grottes. Pendant ce temps maman Cro-Magnon était aux fourneaux en train de préparer le rôti de bison.

6

le 30 octobre 2020 10:37:15 par Luisa

Évidemment, il ne faudrait pas se contenter de rire des obsessions. Chez les personnes radicalisées ( de tous genres ) le dénominateur commun est un ressentiment exacerbé, par orgueil. La douleur et la haine s’expriment en venant se nicher partout où elles le peuvent ... et ici, en parlant de Piotr et Sofia, jusque dans l’intimité d’un couple décédé il y a plus d’un siècle ! Ce ressentiment est tel qu’il est contenu dans le titre de cet article : -« Les femmes ... contre ... les hommes ... ».
Les motivations relèvent du règlement de compte personnel. Assurément, Zineb et Mila ne sont à l’ordre du jour, et ne l’ont jamais été d’ailleurs pour ces associations où la bourgeoisie vient déposer ses névroses comme autrefois elle déposait ses deniers au culte pour ses bonnes œuvres. Dépassée, la bourgeoisie ? Assurément !