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Chroniques du temps réel
par Frédéric Clère le 13 janvier 2025

Une époque qui sent le vieux

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Parfois je me suis exclamé ou j’ai entendu ‘’ voir ça à l’époque où on vit ‘’ ; devant des actes répugnants, des injustices criantes, la négation de la dignité humaine, les génocides, les guerres, la misère, etc...
Comme s’il allait de soi, qu’en ce premier quart de 21e siècle, nous vivions sur une planète civilisée, respectant les droits fondamentaux des êtres humains. Et que le progrès technologique soit synonyme de progrès sociaux et comportementaux respectueux des êtres humains et le système écologique. Ce qui est loin d’être le cas.

A l’encontre de la dignité humaine
Il y a tellement de situations qui vont à l’encontre de la dignité humaine et du bien-être humain, de la liberté de penser, de s’exprimer, que vouloir tout lister serait impossible dans cet article. Et je n’ai pris que quelques besoins minimums que tout être serait en droit de voir respecter pour lui et l’humanité entière. Là aussi la liste des besoins, serait longue à édifier tant un être humain, homme et femme, à des besoins, des nécessités, tellement diverses, tant qu’elles respectent l’individu et le collectif.




Manger, boire, dormir, avoir un toit, avoir accès à l’éducation, la médecine. Ses besoins et ses nécessités ne sont même pas accessibles à toutes et tous même dans des états capitalistes, dont la France. Dans d’autres formes d’Etats, royaumes, dictatures de toutes sortes, c’est aussi le cas.
La liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté d’action sont tout aussi absentes dans la plupart des pays du globe, ou tellement encadrées dans le sens où celles-ci ne mettent pas en question les pouvoirs, les dirigeantes et dirigeants.
La barbarie des guerres, des massacres, des génocides, sont encore présentes dans différents continents.
Les discriminations, toujours actives et pratiquées en maintes occasions sous différents motifs.
Le patriarcat encore pratiqué, dans des formes assassines, et ubuesques, comme en Afghanistan, en Iran et dans d’autres pays soit par traditions soit par religiosité.
L’homophobie, la transphobie encore présentes sur la totalité du globe.
Etc., etc., malheureusement.

Les coupables
Les Etats, les élues et élus, les idéologies, les religions, les pouvoirs, le capitalisme, les systèmes politiques, les dictatures. Tous étant, très souvent intimement liés. Se donnant la main pour asservir la population mondiale. Les cheffes et les chefs de toutes sortes et partout elles ou ils peuvent sévir.
Les systèmes éducatifs qui prônent la compétition et reproduisent l’organisation hiérarchique de la société.




Du progrès ?
Certes il y a eu, ce que j’appellerais des victoires relatives. Quelques victoires, inégalement réparties selon les domaines qu’elles touchent et les pays où elles sont opérantes. Et elles sont bien précaires, très précaires. Un changement de gouvernement, des scrutins qui abolissent, le droit à l’avortement, le respect des personnes trans, homosexuelles comme aux USA actuellement. Les lois du travail sont tout aussi attaquables, les droits sociaux aussi.
À comparer avec des périodes anciennes de l’histoire humaine, nous sommes à peine sortis de l’obscurantisme, des dominations, de la barbarie guerrière, de l’exploitation, de la pauvreté pandémique. Le progrès est une vue de l’esprit, quand on prend en compte la situation globale. Comme si le progrès technologique servait à une certaine technocratie pour nous vanter le progrès de l’humanité. Ces mêmes technologies qui asservissent encore et toujours dans le domaine du travail, qui permettent de surveiller et punir les populations au moindre signe de révoltes. Et qui concourent à creuser le fossé des inégalités.
À part la médecine qui a fait d’énormes progrès, mais qui n’est pas accessible à toutes et tous et de façon très inégalitaire et parfois accessible que sous conditions de payer les frais médicaux de sa propre poche.
Les conditions de vie sont soit encore proches d’époques lointaines, soit coexistent avec l’indécence des riches. En quoi une personne vivant dans la rue, ou dans un bidonville, pourrait-elle dire qu’elle est heureuse de vivre en 2025, une ère qui serait supposée avoir fait progresser et sortir l’humanité, disons soit du moyen âge ou de l’antiquité ? Vu que ses conditions de vie sont les mêmes que les pauvres du moyen âge.

Cela ne peut plus durer !
En effet depuis des millénaires, la situation s’est uniquement transformée, et les formes d’oppressions, de tyrannies, de pauvreté, d’interdictions, de guerres, existent toujours. Des révolutions qui n’avaient rien de libertaire, avaient promis d’autres sociétés organisées autrement, mais contenant en elle les mêmes modèles d’oppression, de racismes, de prisons, de hiérarchies, etc. Elles ne pouvaient qu’échouer.
Se contenter de victoires précaires, car soumises au bon vouloir des pouvoirs, des opinions publiques fascisantes rétrogrades, n’est pas tolérable. Un pas en avant, trois pas en arrière non ? Il n’est pas possible de supporter cela.
Il faut briser ce cercle vicieux qui s’autoalimente et qui assure sa perpétuation.
Trop de victimes de ces systèmes oppressifs par le passé, trop aujourd’hui, trop demain. Que l’on peut chiffrer à plusieurs centaines de millions dans l’histoire humaine depuis qu’elle est documentée. Les partis politiques n’y changeront rien, voire même ne feront que plonger dans la catastrophe et le deuil les sociétés humaines.
Libérons-nous une bonne fois pour toutes, pour construire le progrès, tissons la solidarité internationale. Le progrès se construira par nous toutes et tous et dans tous les pays du monde.

Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris

PAR : Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris
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