Les jeux Olympiques comme la compétition sportive en général sont un des outils de manipulation et de propagande des dominants. Ils reproduisent les mécanismes en jeu au cœur même du capitalisme, dans sa dimension faussement festive et par bien des aspects. Renforçant ainsi les formes les plus inacceptables de la domination, ce sont le ‘’Pain et jeux’’ qui participent à l’inertie des peuples.
Les dénonciations de viols, d’agressions sexuelles, d’homophobie, de transphobie, dans le milieu du sport professionnel et amateur sont de plus en plus nombreuses. Révélant des comportements inacceptables.
La glorification du succès, la mise en avant de la performance et de la compétition, comme modèle à suivre dans une société capitaliste et productrice des hiérarchies sociales.
Les actes racistes, cris de singes, slogan sur les banderoles à caractères racistes, surgissent dans les tribunes d’évènements sportifs ; les rixes entre supporters, sentant le nationalisme, le régionalisme, ces pratiques honteuses ne cessent pas.
Ces jeux que l’on nous présente comme étant pacificateurs, sont utilisés à des fins politiques et nationalistes, pour mémoire les Jeux de Berlin en 1936 – au cours desquels a été inventé le parcours de la flamme -, Jeux de Moscou 1980, Jeux d’hiver de Sotchi 2014 la même année de l’annexion de la Crimée. Si ces jeux n’étaient pas placés sous le signe du nationalisme, l’on n’entendrait pas les hymnes nationaux en cas de victoire.
Comme tous les Jeux olympiques, ceux de 2024 à Paris sont placés sous l’enseigne de l’argent roi, à différents égards. Rémunérations exorbitantes et primes en cas de victoire. Publicité et sponsoring de tous genres, et ne bénéficie pas au sport.
De très grosses sommes d’argent pour bétonner et construire des équipements qui nous dit-on sera ensuite à la disposition de toutes et tous. Les morts sur les chantiers de construction, par souci d’aller vite au détriment des normes de sécurité. L’augmentation du prix des transports en commun au détriment des populations pauvres. L’utilisation de bénévoles pour baisser les coûts des jeux.
La relégation des Jeux paralympiques à une date ultérieure des Jeux olympiques, mettant l’handisport au ban, caché et moins médiatisé, comme si les athlètes valaient moins que les autres. Au delà des jeux para-olympiques à une date ultérieure des Jeux olympiques, ceux-ci sont un alibi pour une société qui exclut les personnes handicapé-es au quotidien, en particulier dans les transports.
J.O placés aussi sous le signe du nettoyage y compris social de Paris, des populations jugées comme indésirables, notamment les sans-abris. Des locataires obligé-es de céder leur logement pour loger le personnel nécessaire à la tenue des jeux et les réhabiliter en R B an B. La mise en place des J.O. aggrave les conditions de vie des travailleurs et plus et plus largement des habitant-es. A l’occasion de ce type d’évènement on verra, un accroissement de la prostitution, participant au renforcement du système prostitutionnel.
Placés sous le signe de la ‘’ sécurité maximum ‘’ de la surveillance de masse, la reconnaissance faciale, l’utilisation de QR code pour filtrer l’accès aux divers lieux et même le bouclage de quartiers entiers, avec des zones interdites entravant la liberté de circulation. Avec le risque que certaines mesures exceptionnelles de sécurité et de surveillance deviennent permanentes.
Luttons de toutes les manières possibles. Affichons notre détermination pour que la pratique sportive soit débarrassée à jamais de tous ces comportements délétères, toxiques, mortifères.

Motion adoptée lors du 82e congrès de la Fédération anarchiste, réuni à Merlieux (02) les 18, 19 et 20 mai 2024