De la formation de l’Internationale anti-autoritaire au Congrès de Saint-Imier en 1872, qui instigue la naissance du mouvement anarchiste organisé, à la création de l’Internationale des Fédérations Anarchistes (IFA) au Congrès de Carrare en 1968, en passant par la constitution de l’Association Internationale de Travailleur·euses (AIT) anarcho-syndicaliste en 1922 — notre mouvement, de ses origines à nos jours, s’ancre et se prolonge dans sa dimension internationaliste.

Au regard de l’actualité mondiale, il nous a paru important d’organiser ce numéro spécifiquement autour de cette composante fondamentale de notre engagement.

Encore et toujours, nous sommes convaincus que pour abolir la puissance capitaliste les prolétaires doivent se réunir au sein d’organismes internationaux dans lesquels ils trouvent le prolongement des luttes de classe qu’ils engagent dans leurs pays. Il nous faut donc combattre contre les divisions et rivalités fallacieuses suscitées par les identités nationales comme par l’arbitraire des séparations politiques.

Puisque la bourgeoisie se rit des frontières qu’elle nous impose, ripostons par l’entraide et la solidarité internationale : dans la lutte économique contre le Capitalisme, dans la lutte sociale contre l’autorité des États, dans le rejet absolu de la guerre et des oppressions nationalistes.

Encore et toujours, affirmons que notre anarchisme ne reconnait de différences que celles d’ordre économique, fi des divisions régionales ou nationales. Réitérons que les prolétaires ont pour devoir de se tendre la main par-dessus les frontières, de proclamer qu’ils appartiennent à une même classe : celle des exploités, où qu’ils soient, d’où qu’ils viennent !

L’émancipation du prolétariat, des opprimés des États et exploités de la bourgeoisie, ne saurait s’arrêter aux frontières. Face à l’étatisme toujours plus autoritaire, au nationalisme toujours plus xénophobe, à une bourgeoisie toujours plus tentaculaire : affirmons haut et fort notre fédéralisme internationaliste libertaire !

Pour que vive l’Anarchie, pour que vive le Communisme libre : 

Exploité·es de tous les pays, unissons-nous !