Publié le 20 février 2022 par FAI Ibérique

L’Ukraine est une poudrière depuis de très nombreuses années déjà. Cette source de conflits est enracinée dans un cadre historique extrêmement complexe qui va de la défaite ruse dans la guerre de Crimée au XIX siècle, à la guerre d’Ukraine au XX° siècle, laquelle a abouti à la création de la République Socialiste Soviétique de l’Ukraine, à la cession de la Crimée à l’Ukraine par Nikita Khrouchtchev et, enfin, au processus connu sous le nom d’Euromaïdan, la guerre au Donbass et l’annexion de la Crimée par la Russie.

Ni les accords de Minsk 2, signés pour faire baisser la tension de la guerre au Donbass, ni la diplomatie européenne n’ont pu atténuer ce conflit prolongé où se jouent trop d’intérêts géopolitiques, économiques, énergétiques et ethniques. Au milieu des intérêts qui opposent les oligarchies prorusses et nationalistes pro-européennes, les personnes travailleuses ukrainiennes sont contraintes d’apprendre à vivre dans l’incertitude permanente quant à une guerre civile, une occupation militaire, la misère issue de la guerre et quant à savoir quelle sera l’oligarchie qui profitera de leur travail.
Cette incertitude nous concerne également, personnes travailleuses de l’Europe et du monde, car les puissances belligérantes disposent de milliers d’ogives nucléaires, rendant cette tension très similaire à celle connue pendant la Guerre Froide.
La position du gouvernement espagnol d’envoyer des troupes participer aux différentes manœuvres militaires de l’OTAN, et d’organiser le sommet à Madrid en cette année 2022, répond à l’escalade militariste que nous voyons se développer, avec des investissements croissants en effectifs militaires et en armement, et une industrie militaire engraissée par la vente d’armes et la participation espagnole dans des conflits internationaux.
Face à l’escalade de la tension et au risque de conflit armé, nous exprimons notre solidarité avec les personnes travailleuses ukrainiennes. Nous rejetons les ingérences impérialistes de l’OTAN et de la Russie, l’occupation étrangère et le nationalisme, et nous faisons nôtres les paroles de Nestor Makhno :
"Un pouvoir étatique “intrus” et pouvoir étatique “indépendant” reviennent au même, et les personnes travailleuses n’y gagnent rien dans aucun des deux cas : elles doivent orienter leurs efforts, où qu’elles se trouvent, dans la destruction de l’appareil étatique et son remplacement par des organismes ouvriers et paysan d’autogestion sociale et économique".

Ni guerre ni affaires mortifères
Ni guerre entre les peuples ni paix entre les classes

Traduction de l’espagnol Monica Jornet Groupe Gaston Couté et équipe Rint

Ante la escalada militar, la tensión y el posible conflicto bélico en Ucrania

Ucrania es un polvorín conflictivo desde hace ya muchísimos años. Un conflicto que está enquistado dentro de un marco histórico muy complejo que abarca desde la derrota rusa en la guerra de Crimea en el siglo XIX, la guerra de Ucrania del siglo XX que llevó a la creación de la República Socialista Soviética de Ucrania, la cesión por parte de Nikita Jrushchov de Crimea a Ucrania, hasta el proceso conocido como Euromaidán, la guerra del Dombás y la anexión rusa de Crimea.
Ni los acuerdos de Minsk II, creados para rebajar la tensión de la guerra del Dombás, ni la diplomacia europea han podido mitigar este largo conflicto en el que demasiados intereses geopolíticos, económicos, energéticos y étnicos están en juego. Intereses que enfrentan a las oligarquías prorrusas contra las nacionalistas proeuropeas y deja en medio a los trabajadores ucranianos, que tienen que aprender a vivir con una constante incertidumbre entre la guerra civil, la ocupación militar, la miseria que trae la guerra y qué oligarcas van a ser quienes se beneficien de su trabajo.
Una incertidumbre que tenemos que compartir los trabajadores de Europa y el mundo, dado que las potencias beligerantes poseen miles de ojivas nucleares, haciendo que esta tensión sea muy similar a las que ya se vivieron durante la Guerra Fría.
La actitud del gobierno español de mandar tropas a las diversas maniobras militares de la OTAN, así como organizar la cumbre en Madrid este 2022, responde a la escala militarista que estamos viendo crecer, donde se invierte cada vez más en militares y armamento, y donde la industria militar se ceba con la venta de armas y la participación española en conflictos internacionales.
Ante la escalada de tensión y el posible conflicto bélico, nos solidarizamos con los trabajadores ucranianos. Rechazamos las injerencias imperialistas de la OTAN y Rusia, la ocupación extranjera y el nacionalismo, y hacemos nuestras las palabras de Néstor Majnó:
«Un poder estatal “intruso” y un poder estatal “independiente” vienen a ser lo mismo, y los trabajadores no ganan nada con ninguno de ellos: deben orientar sus esfuerzos, se encuentren donde se encuentren, a destruir el aparato estatal y reemplazarlo por organismos obreros y campesinos de autogestión social y económica».

Ni guerra ni negocio de la muerte
Ni guerra entre pueblos ni paz entre clases
Federación Anarquista Ibérica