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Chroniques du temps réel
par Elefthéria le 20 juillet 2024

Tristes Congés payés

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Les vacances estivales, tant attendues, sont devant nous. 5 semaines à déposer avec l’accord de la hiérarchie. Que 5 semaines, à combiner avec les ‘’ ponts’’ et les RTT. En calculant bien l’on peut obtenir, plus que les 5 semaines. Mais cela reste insuffisant.
En partant sur une moyenne de 5 semaines, sur 42 ans de dur labeur, cela fait 210 semaines sur 2184. Presque 10% sur la totalité. Une misère.
10 % de temps libre que nous octroie le capitalisme. Que l’on parte ou pas, c’est toujours bon à prendre. Et pourvu que cela dure.

Plus loin qu’une réforme
Il est plus qu’improbable que le capitalisme ou capitalisme d’Etat accepte un accroissement de la durée de congés payés. Le mythe de ’’ l’oisiveté mère de tous les vices ‘’à la peau dure. De plus on contrôle plus une population qui travaille qu’une population qui a du temps pour réfléchir sur sa condition. Il faut aller plus loin que revendiquer une réforme avantageuse de la durée des congés payés. Il faut voir plus loin, beaucoup plus loin. Sortir du capitalisme et du capitalisme d’État. Et de toutes idéologies qui organisent le travail de façon verticale. Il faut obtenir, l’auto-organisation obtenue par une révolution libertaire.

Redéfinition du travail
Doit-on garder le mot travail dans une société libertaire ? C’est toute une remise en question, de ce qu’est le travail et ce que veut une société libertaire. L’autogestion, été mise en application en Espagne pendant la révolution à partir de 1936, Pierres Besnard dans son ouvrage Un monde nouveau (éditions du Monde libertaire nouvelle édition 2021), propose un modèle d’auto-organisation du travail, de la production. IL n’est pas le seul. De nombreuses expériences d’auto-organisation, soit dictées par la nécessité de pallier le manque d’une ancienne organisation défaillante et inefficace et verticale. Soit par désir révolutionnaire. En ce domaine on ne part pas de rien. Cette expérience est précieuse et riche d’enseignement, pour s’organiser le moment venu.

Activité production temps d’activité
Ne repartons pas sur un modèle de société de consommation. La consommation via l’obsolescence programmée ou la création de nouveaux désirs achetables, sans réelle nécessité, n’est pas soutenable déjà en termes de ressources épuisables non remplaçables, de pollution. A ce rythme-là sans être catastrophiste, cela va nous poser de très sérieux problèmes.
Le temps passé dans une activité est lui aussi à redéfinir, non pas comme une obligation, mais comme un temps que chacune et chacun veut consacrer à une activité qui ne devienne pas une contrainte horaire. Ceci bien sûr lié au temps libre que chacune et chacun veut se donner. C’est avant tout une question d’envie. Mais aussi de conscience que son activité est profitable à toutes et tous. C’est en même temps compliqué et simple à la fois et certainement pas insurmontable, il s’agit là encore d’organisation.

Activités de nuit activités pénibles
Deux exemples parmi d’autres. L’activité de nuit est certainement envisageable non pas sur de longues heures successives, qui sont dommageables pour la santé. Mais sur la base du temps que chacune et chacune veut y consacrer à une périodicité en alternance avec une activité de jour. Et uniquement pour les activités indispensables et aucune autre.

Les activités pénibles ne manquent pas. Pourquoi ce ne serait que quelques personnes qui auraient à faire ce genre d’activités ? Je ne suis pas technophobe, mais technovigilant. La recherche de technologies doit rendre ces activités de moins en moins pénibles, voire à terme plus pénibles du tout.
En cas contraire, le volontariat comme par exemple la collecte des poubelles, à un niveau géographique très réduit.
Inclure tout le monde dans les activités. Et si besoin est, adapter les postes d’activités en rapport aux conditions physiques des personnes voulant y participer.

De nouvelles perspectives
En effet de nouvelles perspectives tellement plus créatives que le corset de la verticalité hiérarchique. En constante évolution, les activités,les compagnes et compagnons pourraient évoluer librement vers plus de confort de temps libre et aussi d’innovations dans le faire. Et changer d’activités quand on a le désir.
Aucun autre modèle de société ne peut apporter ceci. Regardons les modèles actuels dans le monde pour s’en convaincre, conditions d’exploitations proches de l’esclavage, de nombreuses et nombreuses mortes et morts au travail. Les réformes mises en place sont vite détournées ou voire abolies pour raison de crise économique par exemple ; ou simplement par goût de la domination et du maximum de profits.

Liberté
La participation aux activités bien évidemment sera guidée, par la totale liberté d’y participer. La liberté de mettre en œuvre. La liberté de choisir quand, quoi, comment avec qui et pourquoi. Libéré-es de l’emprise du travail, du dictat du pain quotidien à gagner.

Elefthéria
Groupe Commune de Paris.
PAR : Elefthéria
Groupe Commune de Paris
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