C’est bizarre à chaque fois que je fais un saut dans le temps, les situations se rebattent comme des cartes, aucune continuité ni suite logique.
15 août 2027

Finie la Révolution
Oui on ne commémora pas la révolution de 1789 à partir du 14 juillet 2028, finito.
En effet, dès que la nouvelle présidence s’installa et put gouverner, un décret parut. ‘’La fête nationale ne sera plus commémorée à partir de l’année 2028.
Nous avons eu l’explication durant une allocution télévisée. Cette fête est jugée trop ancienne, les objectifs de la révolution de 1789 ont été atteints et dépassés depuis longtemps. La révolution, c’est un concept dépassé depuis longtemps et has been. La fête nationale était devenue, un défouloir trop violent, trop populo, accidentogène lors des feux d’artifice. Et trop coûteux.

Défilé militaire
Le jour férié et bien comment dire ? Pouit a plus au boulot tout le monde et de plus travaillé, mais pas payé, pour éponger le déficit de l’Etat que les citoyennes et citoyens aggravent par leurs conduites irresponsables.
Par contre la présidence a maintenu le défilé militaire et c’est justifié par le fait que les civils n’y entendent rien à la chose militaire.
Les bals du 14 Juillet sont prohibés ainsi que les feux d’artifice et punis par 5 à 10 ans de réclusion.

Des projets
En effet des projets. Parlons-en de leurs projets. L’assemblée a prévu de voter l’abolition de tous les jours fériés, avec là aussi le travail obligatoire non payé sans possibilité de poser des jours de congés. Et bien évidemment ces mesures ne concernent pas les parlementaires.

Trop c’est trop, là où ça dérape
L’annonce des réformes relative aux jours fériés ayant lieu le 13 juillet ; un effet d’indignation générale se fit entendre. Le 14 juillet au matin et via les réseaux sociaux, une casserolade énorme se fit entendre. Et ce n’était que le début qui mena à la révolution, oui vous avez bien lu…la révolution ! Ça tient à peu de choses, non ?
L’allocution, du 14 juillet, de la présidence mit le feu à l’huile qui allait être jetée sur le feu ou un truc comme ça. Du mépris, de l’arrogance et aussi le ‘’bon repos pour le travail de demain’’.
Le soir même le bâtiment de la présidence était investi par la foule et la présidence en fuite vers l’île de Clipperton. Tout de suite le démontage commença. Les matériaux servirent pour édifier des barricades mais aussi pour faire de projectiles. Tout y passa en matière de projectiles, même les couverts en argent, des horloges du 18 -ème siècle furent lâchées des fenêtres. On ne regardait pas à la dépense.
Des feux d’artifice furent tirés, un peu partout, des bals improvisés, des pique-niques aussi.
Personne ne se posait de questions sur le futur, le devenir de cette révolution, mais beaucoup disaient, ‘’ punaise ça fait du bien ‘’. Une révolution festive, c’était presque inédit.

Les jours d’après
Il faisait beau, personne ne voulait plus travailler à part des râleurs de cadres qui trouvaient tout cela insensé. Dans toutes les villes, villages, hameaux, il n’y avait que le strict minimum qui tournait. Des installations, comme des caravanes, des tonnelles des transats apparurent sur les trottoirs, les places publiques. Des requins et requines de la politique voulurent se saisir du pouvoir vaquant sans aucun résultat. Ingouvernables, oui, mais libres, nous étions.
J’espère vous donner la suite de cette révolution, mais comme mes sauts dans le temps me surprennent à tous moments je ne peux rien vous garantir.

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