La Troisième voie
Si l'on met face à face la citation de Vaneigem et la déclaration de Douste-Blazy, il ne fait aucun doute que les préoccupations humaines de l'un ne font plus guère le poids avec le pouvoir d'influer directement sur la vie politique du technocrate par des mesures toujours plus inhumaines.
Quel poids ont encore la réflexion, les scrupules et les tourments, le constat triste et sensible d'un homme face aux déclarations d'intention bientôt suivies des mesures les plus répressives censées les accomplir. État d'esprit contre mesures. Esprit contre acte. Le sensible a bien quelques chances de gagner du terrain sur le long terme, de convaincre d'autres esprits ou tout au moins de les (ré)conforter, cependant que s'installe la politique du pire qui ancrera aussi toutes ses habitudes, son indifférence et son inhumanité. En attendant que se fasse jour un nombre grandissant d'esprits lucides, animés d'intentions louables, si toutefois ces jours adviennent, des hommes et des femmes vont souffrir chaque jour davantage, certains mourront. L'urgence commande que le pire ne puisse pas se produire. Sous peine de n'avoir plus jamais ni les ressources, ni la volonté d'en finir avec la monstruosité des technocrates de la dictature de l'épuration.
Ogur