Épidémie à Toulouse

mis en ligne le 15 avril 2015

La CRS 26 de Toulouse est décimée par un mal aussi terrible que foudroyant : la contagion de l’arrêt maladie. Mais encore ? Fatigue et burn-out frappent nos vaillants défenseurs de l’ordre, trop sollicités selon leur dires. Plans Vigipirate renforcé depuis les attentats de janvier, protection des lieux de culte juif, garde statique des intérêts de l’État au Pays basque, manifestations relatives au barrage de Sivens, sans parler des matchs de foot à haut risque, trop, c’est trop, et ce qui devait arriver est arrivé : c’est l’hécatombe. Il y a peu, pour une mission sur Paris, sur 67 CRS, seuls 40 étaient disponibles (11 en arrêt maladie, 16 en consultation), 4 ou 5 en dépression nerveuse. En cause, le manque de jours de repos et la faiblesse de la prime de déplacement (30 euros par jour). À tel point que beaucoup d’entre eux souhaiteraient obtenir leur mutation dans la police. C’est dire s’ils sont désespérés ! Question : et exercer un métier honnête, ça ne les tente pas ?