Génération Syrisa

mis en ligne le 18 février 2015
À chaque fois on nous refait le même coup. Une nouvelle génération émerge porteuse d’espoir et désirant balayer la vieille classe politique… en prenant sa place. En France on a largement eu le temps « d’apprécier » le socialisme de la génération Mitterrand. Les Grecs, eux, risquent fort de voir rapidement les limites de Syrisa ; le glissement sémantique qui s’est opéré n’est pas innocent : d’anticapitaliste ce jeune parti s’est déjà transformé en antilibéral. Vous saisissez la nuance ? Eux ne sont pas des sociaux-libéraux mais des socdems, des vrais, des purs, des qui vont proposer un capitalisme à visage humain, qui exploite dans les limites du raisonnable… La quadrature du cercle en quelque sorte. Le peuple (de Grèce ou d’ailleurs) en a marre de la vieille classe politique ? Pourquoi se contenter de la remplacer par une nouvelle ? Pourquoi repeindre ses chaînes quand on peut les supprimer ?