Réseaux sociaux et new tech

Ordinateurs, téléphones mobiles, Facebook, Google… Autant d’espions à domicile. Comme la langue (d’après Esope), Internet est la meilleure et la pire des choses. Nous pouvons nous connecter avec la Terre entière, mais la Terre entière peut nous espionner. La Terre entière ? Surtout certains sites qui s’intéressent à nos données personnelles. Le flicage politique ne suffit pas, il fallait bien évidemment marchandiser tout ça. C’est que le marché des données personnelles est sacrément juteux ; le « tracking » nous poursuit partout : ordis, mobiles, cartes de crédit, passes multiples… Big Brother nous regarde, nous surveille et nous cible en consommateurs potentiels que nous sommes (lire à ce sujet Le Monde libertaire hors-sérié n° 58). Du coup, un autre business émerge : la protection de notre vie privée. Un symposium lui sera consacré à partir du 8 décembre. Dans les années 1970, une publicité bancaire annonçait : « Votre argent m’intéresse. » Aujourd’hui, ce n’est plus assez ; c’est notre vie, nos émotions, nos désirs qu’ils veulent connaître. Pour notre bien ? Dis-moi ce qui t’intéresse, je te dirai ce que tu dois consommer. Finalement, c’est toujours notre argent qui les intéresse.