Météo syndicale

mis en ligne le 23 octobre 2014
Ce n’est pas moi mais Henri Krasucki qui l’a dit : « Il ne faut pas brandir un sabre en bois. » Que voulait vraiment dire l’ancien secrétaire de la CGT ? On pourrait suggérer la stigmatisation de la démarche dite « vœux pieux » voire incantatoire. À moins que tout bêtement il me faille en toutes circonstances s’assurer du rapport de forces avant d’engager un conflit social. Pourquoi ce énième rappel au passé ? Ben, rapport à la mobilisation du 16 octobre de la semaine dernière qui avait l’air d’un pétard mouillé. Le mot d’ordre politicosectaire « à l’initiative de la seule CGT » n’a pas fait recette. Pourtant tous les ingrédients étaient là pour une unité syndicale au moins sur le pavé, mais la politique du cavalier seul a prévalu.
Si on considère les dernières déclarations de Force ouvrière et de la CGT, on ne voit pas de dissonances. Ainsi pour la première nommée : « Tel un mauvais film, les dernières interventions de l’exécutif sur l’assurance chômage laissent pantois. Entre le Premier ministre, le ministre de l’Économie et le ministre du Travail rivalisent d’imagination et de petites phrases sur la situation financière de l’assurance chômage et donc des demandeurs d’emploi. C’est inconséquent, irresponsable et quelque peu nauséabond. »
Quant à la centrale dite de Montreuil : « Le régime d’assurance chômage a été créé le 31 décembre 1958 en dehors de la Sécurité sociale. Mais il en fait partie. L’Unédic – union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce – est chargée par délégation de service public de sa gestion en coopération avec Pôle Emploi. Il s’agit de solidarité sociale : le salarié privé de sa seule source de revenus pour vivre, le travail, doit bénéficier de la solidarité entre salariés actifs et chômeurs. Ou le principe de solidarité sociale l’emporte ou la voie libérale l’écrase. Dans le camp libéral, la CFDT file le train au gouvernement qui suit le Medef. La CGT, elle, défend le principe de solidarité, dont la destruction ne profite qu’à l’extrême-droite lepéniste et au patronat. Si le 16 octobre a un sens, c’est lancer notre contre-offensive de la CGT. »
Résultats des courses : des réunions CFDT-CGT… et chacun dans son coin engrangeant-jugulant les mécontentements du monde du travail. De quoi désespérer Billancourt si l’ancienne citadelle ouvrière existait encore… Ce n’est pas demain que la marmite sera renversée !
Pour finir un peu d’espoir dans les luttes : le collectif CGT contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, est en cours de constitution en Loire-Atlantique. « Ce collectif existe maintenant officiellement, et en appelle à l’UD de Loire-Atlantique pour faire connaître son existence dans une déclaration signée par 38 militants départementaux. » Pour tout contact :
col.milit.cgt.contre.nddl (arobase) gmail.com