Non à la coopération policière ! Vive la solidarité internationale 

mis en ligne le 8 janvier 2014
1727colletivoanarquistaFin novembre 2013, la police française, – la CRS (Compagnie républicaine de sécurité) – est allée entraîner les policiers du bataillon de choc (batalhão de choque) de la police militaire de Rio de Janeiro suite aux manifestations qui ont eu lieu au Brésil ces derniers mois.
Le but de l’échange entre les deux forces de police était d’échanger des informations sur la façon d’agir dans les émeutes, actes de vandalisme, de contrôler des groupes violents, et de faire face aux déprédations, en vue des événements lors de la Coupe du monde de football et des Jeux olympiques de 2016.
La police française est, paraît-il, spécialisée dans la gestion des mouvements de protestation et dans le contrôle des foules. Le gouvernement français a déjà prouvé, par le passé, sa célérité à apporter une aide répressive et militaire : lors de l’opération Condor, qui a consisté à une contre-révolution préventive de la part des dictatures d’Amérique du Sud, dans les années 1970, conduisant à la mort et à la disparition des milliers d’opposants politiques. La police française a apporté son « savoir-faire » (torture, techniques de contre-guérilla, quadrillage des quartiers) hérité de la guerre d’Algérie. Cela s’est traduit, notamment, par les actions des tristement célèbres « escadrons de la mort ».
Plus récemment, le gouvernement français proposait ses services pour intervenir en Tunisie, au début de la révolution, pour aider le régime en place à réprimer les mouvements de contestation. La France a, par ailleurs, envoyé du matériel policier à Ben Ali.
Enfin, en 2010, la police française est intervenue en Égypte auprès d’officiers des services d’ordre public et de la sécurité d’État, pour leur enseigner « la gestion des foules et des grands événements ».
Sans parler des interventions armées en Afrique et ailleurs…
Les États policiers mettront tout en place pour étouffer et réprimer les mouvements de contestation au Brésil, au Mexique, au Maghreb et ailleurs. Au Brésil, les sommes engagées dans les projets pharaoniques de Coupe du monde se heurtent à la réalité d’une population qui lutte pour ses droits, pour une plus grande égalité et la justice sociale.
Notre réponse doit être la construction de solidarités concrètes face à la répression policière, face à la misère et à l’exploitation.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces politiques répressives et invitons l’ensemble des organisations libertaires à se joindre à ces mouvements afin de leur apporter aide et soutien logistique et technique, de diffuser leurs actions et de mettre en place des réseaux de solidarité face à la répression policière.


Fédération anarchiste, Terra livre (Brésil)